Asmar Beniamin Judas est le dernier garçon d'une fratrie de 4 enfants. Tous des garçons, nés en Algérie de deux parents sorciers, Esther et Elias Satrapi. De son enfance, il se souvient de très peu de choses. L'école évidemment, ses amis et les jeux qu'ils inventaient. Ses frères dont il essayait toujours de suivre les traces. L'odeur de la mer et des oliviers. Le soleil et les couleurs si particulières du ciel. Les champs de lavandes à perte de vues et la lumière de la Casbah. Des souvenirs d'Alger, des souvenirs de son pays qu'il s'efforce pourtant d'oublier. Ce pays, il a préféré le renier lorsqu'il avait 8 ans.

Il se rappelle encore de ce jour comme si c'était hier, les cris de ses frères et leur regards incendiaires. Les larmes de sa mère et surtout l'ultimatum de son père. Il partait, quittait la maison et le pays. Il claquait la porte en insultant sa mère de « folle » et de « dépressive ». Et Asmar perdu au milieu de tous ces tensions, trop petit pour comprendre que son avenir était entrain de se jouer en ce moment même. Il regardait ses frères hurler son père et le pointer du doigt. Il était au milieu, les yeux embués de larmes, la tête oscillant entre ses frères et son père. Ses yeux cherchant le secours et la douceur de sa mère. Ce jour là, Elias, son père, demanda à ses fils de faire un choix, l'Algérie ou l'Angleterre. Asmar fut le seul à quitter le pays. Ce n'est pas qu'il n'y était pas attaché. Il aimait, comme toute la fratrie, Alger. Cette ville qui l'avait vu naître. Cette ville où il avait grandit. Les cours de piano, les amis et les rires, tous ces souvenirs hantent encore sa mémoire. Mais il avait déjà besoin de s'éloigner, de se différencier. Cette séparation fut dure mais il ne se doutait que leurs retrouvailles seraient plus rapides que prévues. Les manuels de sorcelleries disent souvent qu'un événement violent peut déclencher les pouvoirs magiques chez un enfant. Ce fut le cas pour Asmar ce jour là. Son frère, Aaron, furieux de la décision du benjamin, décida de casser ce qu'il avait de plus cher à ses yeux : un cadre en verre où régnait une photo de leur mère. Asmar, terriblement triste, pleura longtemps sur les débris de l'objet et remis en place les bouts cassés. La magie fit le reste. Apeuré, il n'en parla qu'une semaine à son père. Ils étaient déjà à Liverpool.





Son père lui avoua donc, sa vraie nature. Il est un sorcier, comme ses parents et ses frères. Il ira étudier à Poudlard désormais. Le sentiment d'être différent flatta le jeune garçon et le soir en s'endormant, il imaginait l'école de sorcellerie pendant de longues heures. Les quelques mois où il était seul avec son père furent calmes et monotones. Un tantinet nostalgiques. Mais un seconde événement vint troubler leur vie quotidienne. Sa mère, Esther, se suicida moins d'un an après leur divorce. Les quatre enfants et leur père en furent profondément attristé.
L'enterrement fut très dur. Esther voulait a tout pris demeurer à Alger. La cérémonie se passa dans une petite église de pierre blanche que le temps ne semblait pas pouvoir attaquer. Asmar se fit la promesse de ne pas pleurer et resta stoïque, bien droit et les bras ballants contre son corps. Un ultime effort pour se détacher. Mais cette indifférence n'était qu'apparente et le jeune garçon âgé de 9 ans, ravalait toutes les larmes de son corps. Il ne regarda pas le cercueil qui trônait pourtant au milieu de l'église. Il désirait plus que tout garder un souvenir impérissable de sa mère, jeune et douce. Forte, plus que forte que tout. Plus forte que la maladie, plus forte que le froid, plus forte que la nuit. Ce fut finalement la mort qui l'emporta.

Les trois aînés d'Asmar durent venir vivre en Angleterre avec eux. Les années qui suivirent furent maussades. Le plus jeune des garçons, déjà décidé à oublié son pays avant le drame familiale, redoubla d'effort pour effacer de sa mémoire tout ce qui lui rappelait l'Algérie et refusa de mentionner une seule fois le nom de sa mère. Il ne veut plus en parler. Oublier pour cicatriser. Ce qu'il reste de sa mère, c'est cette chanson «  Song to say Good Bye », qu'il joue fréquemment sur le vieux piano du salon, se balançant d'avant en arrière comme s'il était en transe. C'est elle qui lui avait appris. Il savourait chaque note de l'instrument comme chaque phrase qu'il aurait aimé lui dire. Mais dès lors que l'un de ses frères approche, ses doigts arrêtent de parcourir le clavier. Ils ne peuvent pas comprendre.

Aaron, Salim et Karim durent changer d'école et venir à Poudlard. Asmar, désormais complétement renfermé sur lui même, passait le moins de temps possible en leur compagnie. Il était distant. Contrairement à ses frères, il ne sentait pas comme un « étranger » à Liverpool, il ne parlait plus l'arabe comme ils le faisaient en Algérie -bien qu'il le comprenne encore- et plus le français non plus – la langue qu'ils ont appris à l'école. En fait, il se sentait étranger avec eux . Il trouva ensuite des robes de sorciers et tout le nécessaire pour un futur élève. Il acheta aussi un hiboux De couleur ébène avec des yeux émeraudes, le jeune garçon tomba sous le charme. Son nom ? Napoléon.





Sa lettre pour Poudlard arriva le jour de ses 11 ans. Il était éxcité et soulagé aussi. Il avait craint tout l'été qu'elle n'arrive pas et qu'il ne soit qu'un cracmol .. Mais elle était là ! Il la lu, relu et encore. Plusieurs fois de suite, jusqu'à l'apprendre presque par coeur. Il était impatient d'aller sur le chemin de Traverse. Karim, son plus grand frère, entrait en 7ème année, Salim en 4ème année et Aaron en 3ème. Depuis longtemps les quatre jeunes garçons n'avaient pas passé de moment ensemble. Et les voilà largués sur le Chemin de Traverse avec comme mission de faire les courses pour tout l monde. Asmar avait évidemment besoin d'une baguette. Karim l'emmena chez Ollivander. Le vieil fut étonné de voir un Satrapi de plus dans sa boutique et su exactement ce qu'il lui fallait. Une baguette en bois d'olivier comme pour ses frères. Et la surprise fut le matériaux qu'elle contenant : une écaille de crocodile. Plutôt rare pour une baguette, mais pas surprenant lorsqu'on connait mieux Asmar.

L'été passa sans encombre et le voyage en Poudlard Express aussi. Il était dans un compartiment avec Aaron et ses amis. Asmar ne dit presque rien pendant tout le trajet. Il était dans son coin, les pieds sur le siège et les genoux regroupés sous son menton. Il avait posé sa tête contre la vitre et il se laissait bercer par le mouvement du train. Il réfléchissait. Dans quelle maison voulait il être ? Pas à Gryffondor, ni à Serdaigle. Salim était chez les Bleus&Argents et Aaron et Karim chez les Rouges&Or. Il lui restait Serpentard ou Pouffsoufle. Mais sa réflexion l'occupa tout le voyage et le Poudlard Express arriva en vue de l'école.
Dès la descente du train, il fut séparés de ses frères et rejoint les autres premières années. Une bouffée de fierté et de stress, il se forca à respirer profondément et pris un air détaché. Il se laissa guider jusqu'à la Grande Salle. Là il découvrit l'étonnante cérémonie de répartition. Ses frères, depuis leurs tables respectives, lui adressaient des signes de la main. Il leur répondit par un signe de la tête et un sourire en coin. Il était impressionné par tout ça, même dans ses rêves les plus fous le château n'était pas aussi grand,ni aussi beau. Il attendit longtemps avant que son nom arrive. Il sortit du groupe avec maladresse et s'assit sur le tabouret en évitant les regards autour de lui. Le Choixpeau se posa sur sa tête et il sourit. Il voyait un Satrapi, encore. Mais celui là était différent. Différent justement par cette envie de ne pas ressembler à ses grands frères. Le Choixpeau esquissa un sourire et le répartit à Pouffsoufle sans hésitation. Asmar se leva avec un grand sourire et fut éblouit par la lumière des chandelles qui brûlaient au plafond. Il cligna des yeux et rejoint la table des Pouffsoufle. Un grand brouhaha constitué d'applaudissement et de cris montait de cette table.




Ses premières années se passent bien. Il se fait des amis fidèles, il évite le conflit et ses frères. Il
veut être indépendant. Il parle l'anglais, le français et l'arabe couramment. Bien qu'il utilise le moins possible cette dernière langue.Mais lorsqu'il s'énerve, c'est plus fort que lui. Asmar a pour habitude de faire un footing dans le parc pour se défouler, tous les weeks ends. Il joue, aussi, assez souvent du piano dans la salle sur demande. Il n'a rien contre les vampires, il s'en fiche complétement en fait. Mais par contre, il a commencé à se rapprocher des partisans de Voldemort dans le château.