Le soleil n'avait pas encore montré ses rayons dans le ciel étoilé, couchée sur une couche faite d'herbe dans le dortoir du personnel et des professeurs, une jeune centaure s'éveillait en s'étirant les bras, (elle ne dort pas dans son bureau) en tant que concierge elle se levait tôt, bien avant les élèves. Pourquoi vous allez me dire ? Simplement parce qu'elle avait du boulot, en tant que concierge, elle ne devait pas que faire maintenir la loi dans Poudlard en donnant des heures de retenue et faisant des rondes la nuit, mais aussi aidé les elfes de maison à nettoyer les sols et s'occuper des autorisations de sorties scolaires.

Cela faisait un an qu'elle était à Poudlard c'était pour elle comme une seconde maison, un second foyer avec celui de sa famille adoptive. Moana s'était fait des amis, mais aussi des ennemis redoutables à travers les personnes qui haïssaient les créatures magiques, qui pensaient qu'elle n'avait pas sa place dans cette école parce que son corps ne se finissaient pas par des jambes comme tout le monde, mais par quatre sabots et un corps équin au pelage d'un blanc neigeux.

Elle habilla sa partie humaine d'un tee-shirt a manche ras violet, coiffa rapidement ses cheveux et se dirigea vers le placard à balais qui se situait au rez-de-chaussée, elle s'empara d'une serpillière, un seau qu'elle alla remplir dans un robinet et y trempa la serpillière. Jusqu'à huit heures du matin au moins, elle passa la serpillière dans le hall d'entrée, puis quand l'heure du déjeuner sonna, la demoiselle lâcha le balais et alla mangé à la table des enseignants et du personnel.

Il y avait des vampires dans Poudlard, des créatures naturellement ennemies des centaures, mais Moana, je le rappelle, n'a pas été élevée par les siens, donc ça lui pose pas de souci qu'un vampire côtoie l'école, tant que celui-ci est sympa et ne lui chercher pas des noises en essayant de lui manquer de respect.

La jeune centaure salua poliment avec le sourire aux lèvres ses collègues et s'installa à la table du personnel et des professeurs, à son acceptation en tant que concierge, la femme cheval avait été émerveillée par toute cette nourriture, même lors du déjeuner les elfes n'hésitaient pas à garnir les plats, ça faisait un an et pourtant elle était toujours émerveillée par tous ces aliments.

La demoiselle se coupa une tranche de pain et se fit une tartine de confiture de fraise avec du beurre qu'elle croqua, puis pris un chausson aux pommes tout en discutant allègrement avec un collègue de choses et d'autres. Le pauvre professeur n'allait pas pouvoir se débarrasser de la femme cheval, qui était très bavarde ! En effet, Moana parlait beaucoup, une vraie pipelette, ce n'était pas vraiment surprenant pour une centaure n'ayant connue que le monde des sorciers, d'habitude ceux de son espèce se montrait très taciturne et peu causants.

Enfin bref, après que le professeur soit parvenu enfin a s’extirpé de la pipelette en prétextant qu’il devait partir plus tôt en cours a cause d’un contrôle pour ses élèves, Moana continuait son petit déjeuner avec une tasse de lait chaud, elle avait une certaine affection pour le lait, ça lui rappelait des souvenirs d'enfance.

Le déjeuner fini, elle entreprit de reprendre le seau et la serpillière pour balayer un peu les salles de classe du cachot, mettant des heures de colle aux étudiants qui se bagarraient, c'était un gryffondor et un serpentard de cinquième année, d'après ce que Moana avait appris, cette rivalité entre les verts et rouges était présente depuis très longtemps, à cause de l'histoire de Godric Gryffondor et Salazar Serpentard, deux des quatre fondateurs de Poudlard qui étaient très amis, mais qui au final, se disputèrent, car leurs idéaux n'étaient pas pareils et se séparèrent. Depuis, les deux maisons ne s'aimaient pas. Cette histoire qu'on lui avait racontée l'avait beaucoup captivée, cela l'avait beaucoup intéressée d'apprendre ça, elle ne le savait même pas !

Moana sifflota une chanson entendue à la radio des magiciens tandis qu'elle regardait les élèves finir de déjeuner se dépêchaient d'aller en cour, elle rêvassait en même temps au centaure charmant, qui prenait dans son esprit les traits d'un homme cheval aux cheveux noirs, a l'air hardi et doux en même temps, qui ne la rejetterait pas parce qu'elle a été élevée par des sorciers et avait passé toute sa vie avec eux, Moana croyait en cet amour, ce grand amour qui l'attendait quelque part, avec qui elle fonderait une famille, aurait un enfant, une fille ou un garçon elle s'en fichait du sexe du bébé !

Elle rêvait aussi de pouvoir devenir illustratrice dans le monde des sorciers parallèlement à son métier de concierge, pouvoir illustrer avec des peintures et des dessins des magasines ou des romans d'auteurs lui ferait vraiment plaisir, exercé sa passion du dessin et de la peinture auprès de sorciers lui plairait, le problème venait du fait que.. peu d'auteurs avait envie d'employé une centaure, une créature considérée comme inférieure et ça, ça énervait Moana en même temps qu'elle trouvait ça désespérant, certaines mentalités craignaient vraiment ! En sommes, parce qu'elle était une centaure, parce qu'à la place de jambes elle avait quatre sabots et un demi-corps équin, elle était censée être nulle, moins que rien ! Mais la centaure était très fière, elle n'acceptait pas qu'on dit d'elle qu'elle était une nulle ou un sale canasson tout juste bonne à se faire chasser pour ses crins !

Alors, Moana essayait de chercher des auteurs sorciers qui voudrait bien d'elle comme illustratrice de couverture ou de livre, bon les moldus ce n'était pas possible, elle pouvait barré, vu qu'ils ne connaissaient pas l'existence de la magie, mais comme je vous le dis, peu d'auteurs avait envie d'elle comme illustratrice, ils la refusaient avec un prétexte, ou disant hâtivement qu'ils avaient trouvé un illustrateur, mais il ne fallait pas prendre Moana pour une idiote, elle se doutait qu'ils ne voulaient pas d'elle parce qu'elle était un « animal. »