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Ad Astra – Hibou de Lawrence B. Berrywell

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I bite like a Snake !

Lawrence B. Berrywell
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Lawrence B. Berrywell

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MessageSujet: Ad Astra – Hibou de Lawrence B. Berrywell Ad Astra – Hibou de Lawrence B. Berrywell Icon_minitimeLun 7 Jan - 21:46

UC.
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♦♦Fondatrice de WIZ♦♦Queen C.

Charlotte M. Berrywell
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Charlotte M. Berrywell

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MessageSujet: Re: Ad Astra – Hibou de Lawrence B. Berrywell Ad Astra – Hibou de Lawrence B. Berrywell Icon_minitimeDim 2 Juin - 0:49

Précisions : Lettre d'adieux écrite à Lawrence en 2025, avant mon départ pour le Grand Nord. Voir OS.


Mon tendre frère,

Peut-être es-tu en colère. Peut-être te poses-tu des questions. Des milliers d’interrogations qui viennent agiter ton esprit embrumé, ne trouvent pas de réponse. Se perdent, esseulées. Tellement légitimes, tellement blessantes à la fois. Pourquoi suis-je partie ? Certainement celle qui domine de toutes. Ma faute est impardonnable, Lawrence. Pire que tout. Je l’assume plus que tout le reste, plus que mon amour pour toi, plus que mon amour pour Séra’. Plus que tout au monde. Elle reste là, ne me quitte pas. Elle m’accompagnera chaque jour des restes de cette vie humaine, où ne se mêlent désormais plus que méandres de souvenirs, regrets et tentatives d’une quelconque rédemption, sois-en sûr. Car cette erreur est la cause de tout. C’est par cet acte horrible, le pire que tous ceux que j’ai commis, que cette lettre est à présent entre tes mains. Mon adieu ultime. Mes excuses couchées sur papier, la dernière partie de moi qu’il restera à jamais en ce monde. Mon humanité s’envole avec ces mots, partie pour toujours, de même que moi.

Tu liras jusqu’au bout, mon frère. Tu liras mes mots, caresseras peut-être du regard une dernière fois ces lignes tracées pour toi, les dernières d’une vie, si tu m’aimes encore un peu quelque part, au fond de toi. J’espère sincèrement, de tout mon cœur qui n’existe que pour Séraphina et toi, que c’est le cas. Que tu as conservé en toi une partie de moi, aussi infime soit-elle, à la place de la moitié de mon âme qui auparavant faisait partie de nous. A la place du lien que nous pensions indestructibles durant nos deux existences jusqu’à ces quelques jours, ces destinées qui se rejoignaient pour ne former plus qu’une et se confondre, le sang les traçant étroitement liées.

Personne n’a jamais réellement réussi à nous comprendre, mon frère. Tels deux vagabonds nous avons toujours évolué, en marge du monde. Ecartés par ce lien qui nous liait, magnifique, puissant, unique. Incompréhensible au commun des mortels, et pourtant l’un des plus beaux de tous. Mon frère. Mon jumeau. Mon âme. Amour dépassant toute raison, toute limite, tout temps. Je n’ai jamais cessé de t’aimer, Lawrence. Mon ultime erreur le prouve, même dans sa monstruosité. Par amour pour toi, j’ai succombé, t’ai entraîné dans ma folie, dans cette spirale infernale. J’ai brisé Séraphina. Pas toi, mon amour, jamais. Moi seule suis responsable du malheur qui a frappé notre trio, la magie unissant nos trois âmes. L’unique personne à blâmer. Le monstre terrifiant, capable des pires atrocités. Monstre qui a sans doute toujours fait partie de moi, et qui enfin a réussi à prendre totalement possession de ce corps et cet esprit qui désormais ont perdu toute trace d’humanité.

Te souviens-tu de nous, enfants ? Déjà unis par une force contre nature, un amour surhumain, défiant la race toute entière. Toutes ces nuits durant lesquelles nous souffrions de sommeils agités, avant d’être enfin apaisés une fois en présence l’un de l’autre, nos corps d’enfants entrelacés dans les draps, nos deux âmes accolées. De notre secret il s’agissait, un parmi tant d’autres. Chacun connaissant l’âme de l’autre dans ses moindres recoins, pour la bonne et simple raison qu’elles étaient identiques. Et ce dès le commencement, le début de tout. Il y a une chose que je ne t’ai encore jamais dite, peut-être par inconsciente omission, mensonge inavoué, alors que pourtant il n’y avait là ni honte ni blasphème. Des blasphèmes, nous en avons de toute manière commis de multiples, ne serait-ce que par l’existence même de nos âmes jumelles. Il y a quelques semaines, j’ai découvert un fait pour le moins étrange, mais qui n’a toutefois fait que me conforter dans cette alliance éternelle qu’était la nôtre. Pour la première fois, notre grand-mère tant aimée et admirée, que ni toi ni moi n’aurions pensé capable un jour d’une telle tromperie, s’est ouverte sur le secret si précieusement gardé de notre naissance frauduleuse, l’artifice réalisé sur nos certificats, nous séparant à jamais dans deux vies qui auraient pu être liées encore plus qu’elles ne l’ont été. Elle m’a confié qu’à peine avions-nous quitté le ventre de notre mère, nos deux mains alors ensanglantées et n’excédant pas quatre centimètres de diamètre, s’étaient cherchées et nouées d’elles-mêmes, nos doigts s’entrelaçant à la manière d’amoureux, point d’ancrage dans ces vies qui commençaient à peine. Vies qui ne formeraient qu’une, indissociables, notre étreinte scellant à jamais notre union. Grand-mère le savait déjà, et les années passant ne firent que confirmer cette crainte de deux existences trop liées à son goût, inconventionnelles pour la famille parfaite qu’elle et Grand-père se plaisaient à dessiner et entretenir. Vieille illusion qui vola en éclats peu après nos dix-sept ans, lorsqu’enfin nous trouvâmes, sans réelle perplexité, que seule une naissance commune pouvait expliquer la force de notre lien. Frère et sœur jumeaux, voilà ce que nous étions. Ce que nous sommes. Et dès lors nous n’avons fait que l’afficher, le crier haut et fort, fiers de cette vérité et de son immuabilité, forts de la certitude que rien ni personne ne pourrait jamais nous séparer. Ensemble à la tête du monde.

Mais ce temps n’est plus, mon frère. Le monstre a tout renversé sur son passage, y compris le surpuissant, l’impensable. Ne doute cependant jamais de mon amour pour toi, Lawrence. Jamais. Pas une seule fois, je ne te le permets pas, si tant est que je puisse m’attribuer ce pouvoir. Cet amour est bien la seule chose qui demeurera intacte, de même que mon amour pour Séraphina. Ils seront ma force et ma faiblesse mêlées, le point d’appui de ma conscience déjà plus bas que terre du fait de ma trahison. Prends cette lettre comme mon dernier adieu. En m’arrachant, certes brutalement, à ton existence pour toujours, je te fais mon dernier présent, mon frère. Te libérer d’une attache trop importante et forte, merveilleuse, magnifique, unique, passionnée, mais brisante et destructrice tout à la fois. Tu survivras. Si mon dernier souhait peut m’être accordé, même s’il est tout ce qu’il y a de plus immérité, alors il est celui-ci : te donner le bonheur. Tu seras heureux avec Séraphina. Ensemble votre futur est lumineux, loin de moi, de ma noirceur, de ma monstruosité, de mes ténèbres. Loin de ce fardeau que je vous ai obligés à porter avec moi, alors qu’étant les seuls êtres que j’aime et chéris plus que tout au monde, et pour lesquels je sacrifierais tout, vous en épargner aurait été le plus légitime.

Je ne t’oublierai jamais, mon frère. Jamais. Car maintenant que s’ouvre à moi cette nouvelle vie, où je choisis de m’enfoncer corps et âme dans les ténèbres sans possible retour en arrière, une évidence s’impose à moi : je n’ai plus rien. La lumière me quitte définitivement, ne restera plus que l’ombre. Ma véritable place. Je me laisse y tomber, consciente de mon sort. Vous constituiez la dernière barrière m’en empêchant ; à présent que je vous ai trahis, plus rien ne me retient. Rien. N’espère pas me revoir un jour. Peut-être dans une autre vie, un millénaire ou deux, sous une autre forme.

Un jour, tu observeras un petit garçon courir dans les champs, riant aux éclats. Tu regarderas ton fils dans ses yeux bleus électrique, ceux de Séraphina, et tu lui diras que tu avais eu une sœur jumelle, un jour. Tu lui diras qu’elle t’aimait plus que tout, à quel point elle aurait tout fait pour toi, les sacrifices dont elle aurait été capable par amour pour toi. Tu lui diras que ses erreurs l’ont emportée loin de toi, et de lui, et combien elle regrette de ne pas avoir pu le voir grandir. De ne pas avoir entendu le son cristallin de son rire, de ne pas avoir pu contempler chaque jour ce parfait mélange des deux parties de son âme. Peut-être l’emmèneras-tu un jour dans mon ancienne chambre au Manoir. L'endroit le reconnaitra s’il y entre ; tout reste inscrit dans les murs. Mon ultime secret sera le sien, je le lui lègue.

Les adieux touchent à leur fin, mon frère. De tous les mots tracés, ceux-là encore ne sont pas apparus : je voudrais te remercier. De toute cette vie que tu m’as offerte à tes côtés, de tout ce bonheur connu, ces moments avec toi qui sont les seuls témoins de moi heureuse. Oui, je l’ai été, mon frère, et même profondément. Et c’est uniquement avec toi. Toi, mon astre, mon soleil, la deuxième partie de mon âme. L’ange abîmé par ma trahison, souffrant de mes ténèbres, ma prison sombre. Je t’en libère à jamais.

Peut-être me trouveras-tu lâche. Lâche de t’écrire cette lettre, de ne pas prononcer ces mots en face à face. La vérité, mon frère, est que je n’ai pas la force en moi de contempler le bleu glacé de tes yeux et avouer une à une ces lignes. Egoïsme inhumain, qui marque la nouvelle spirale dans laquelle je m’envole pour toujours. Faiblesse que j’avoue, mon âme est brisée, et tu en tiens les morceaux entre tes mains. Les adieux à Séraphina achèvent mon départ. Ne cherche pas à me retrouver, dissuade-là d’en faire de même. Je ne pense même pas que vous en arriverez à telle idée après mon erreur, mais je clarifie ceci au plus haut point : je ne reviendrai jamais. Il n’y aura plus aucune trace de moi quelque part. Charlotte Margaret Ariane Irene Berrywell tire ici sa révérence, à jamais. Brisée par sa propre culpabilité, incapable d’arrêter de souffrir, douleur éternelle.

Mes excuses ne suffiront pas, impossible. Rien ne peut réparer ceci ; un tel acte ne peut mériter pardon. Je ne mérite pas de te revoir un jour. Je ne mérite pas de te regarder un jour à nouveau dans les yeux, ni dans ceux de Séraphina. Je ne mérite encore moins de voir mon neveu, un jour, ma nièce, les enfants que vous aurez et qui chaque jour effaceront mon souvenir davantage dans votre esprit. Finalement, vous m’oublierez. De blessure, je deviendrai cicatrice, avant d’enfin disparaitre, telle le dessin tracé sur le sable, sans cesse rebattu par l’iode des vagues qui l’efface petit à petit. Le bonheur qui vous envahira, les rayons du soleil brillant au-dessus de vous y veilleront. C’est là tout mon désir.

Ce n’est pas en paix que je m’en vais. Que je quitte ce pays, cette vie qui n’est plus mienne, désormais. Cette vie brisée, disparue, perdue à jamais. Je ne suis pas destinée à être retrouvée. Tu me laisseras partir, rejoindre les ténèbres, sans un regard en arrière. Tu dois me laisser m’en aller. Ici nos chemins se séparent pour toujours, mon frère. Mon jumeau, mon âme. Mon cœur reste auprès de toi, invisible mais bien présent, mon âme également. Libre à toi de faire ce que tu veux de cette lettre. Si tu la conserves, tu reliras de temps en temps mes mots, et tu sauras que m’en aller constituait la bonne décision. Tu contempleras ta vie heureuse et tu verras le mal-être de ton unique sœur. Tu comprendras pourquoi plus que tout, j’ai souhaité te tenir éloigné de ma souffrance. A quel point évoluer loin d’une telle folie constituerait pour toi, pour Séraphina, la meilleure vie possible. Mais je t’en supplie, si tu choisis de garder mon souvenir quelque part, parle de moi à tes enfants. Brise le tabou de mon existence, de ma monstruosité. Je ne veux rien leur cacher.

Tu peux aussi brûler cette lettre et ainsi marquer ton accord tacite de me laisser partir, ta compréhension de mon départ. Tu m’as toujours mieux comprise que quiconque, mon frère. J’ai atteint le point de non-retour, Lawrence. Je m’en vais, à jamais.

Tes baisers sur ma peau resteront ancrés, toutes ces étreintes passées, ces moments, ces échanges avec ou sans mots ne sauront quitter mon esprit, ma mémoire embuée par l’âme brisée, tranchée par le feu de la douleur.
Vis heureux, mon amour.

Je t’aime, et je t’aimerai toujours.

Ton éternelle, sœur dans l’infini,
Charlotte.

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Ad Astra – Hibou de Lawrence B. Berrywell

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