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« Je pouvais entendre l'écho de mes pas, mais j'aurais juré que je planais à quelques centimètres du sol » [Amour]

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James S. Potter
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James S. Potter

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MessageSujet: « Je pouvais entendre l'écho de mes pas, mais j'aurais juré que je planais à quelques centimètres du sol » [Amour] « Je pouvais entendre l'écho de mes pas, mais j'aurais juré que je planais à quelques centimètres du sol  » [Amour] Icon_minitimeSam 13 Oct - 12:10

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« Merci Rob’ »

James embrassa sa cousine sur la joue gauche, un bon gros bisou qu’elle détestait, et quitta la Bibliothèque en lui faisant un sourire. Et voilà un nœud à l’estomac défait. Il n’en restait plus que trois, dont un qui resterait sûrement serré jusqu’au soir. A la base, il y en avait cinq. Cinq nœuds qui lui tordaient les intestins, lui serraient la gorge. James était stressé, on peut aussi le dire comme ça. Le premier nœud était dû au devoir de Potions que les Gryffondors de sixième année avaient ce vendredi matin de 9h à 11h. Trois heures à gratter une plume contre un papier parchemin pour décrire chacune des utilités des sangsues, à regarder l’encre noire faire des tâches, grosses gouttes qui salissaient le papier et qui étaient indélébiles, car l’usage de la baguette était interdit dans ces stupides cachots orchestrés par ce stupide maestro des potions coincé des fesses. Et dire que son frère portait le nom d’un professeur qui avait parcouru les dalles de cette même salle de classe pendant une trentaine d’année, et que tout le monde magique connaissait comme un héros déchu, comme un martyr amoureux. Le père de James ne savait pas vraiment comment aborder le sujet « Severus Rogue » à ses enfants. La légende ? L’homme qui a joué dans les deux camps pendant tant d’années, celui qui a réussi à aller jusqu’au bout de ce jeu, pour l’Amour d’une femme ? Ou celui que Harry Potter avait cru être le vrai pendant les 17 ans qu’il l’avait connu, celui qui n’hésitait pas à critiquer son père face à lui, qui lui mettait retenue sur retenue pour tout et n’importe quoi, qui avait créé des formules qui permettaient de vider le corps de son ennemi de tout son sang à 16 ans. Ou encore celui dont Lily Evans était l’amie, ce petit garçon aux cheveux gras et aux caleçons gris qu’il avait vu dans de multiples souvenirs ? Ou un mélange de tout cela ? Qui était réellement Severus Rogue, ou Snape, qui le savait réellement, à part Albus Dumbledore (James junior se disait que son petit frère avait vraiment des prénoms trop cools - mais pas aussi cools que les siens…) ? Qui connaissait vraiment cet homme qui avait été capable d’euthanasier de sang-froid celui qui lui avait fourni un alibi de tungstène pendant tant d’années ? Lily Evans, celle dont il avait été amoureux tout sa vie, pour toujours et à jamais, même quand la mort les a séparé, mais qui ne l’a jamais considéré comme plus qu’un ami, officiellement en tous cas ? Les Maraudeurs, ses ennemis, qui avaient tant tenté de l’humilier à tout prix, et qui connaissaient les horaires et fréquences de la moindre de ses activités (même celles qui se passent en solitaire, sous la couverture, si vous voyez ce que je veux dire) par cœur pour pouvoir lui tendre multiples farces ? Ou le Mage Noir qui l’avait accueilli dans ses rangs pendant cette trentaine d’année, le considérant comme son meilleur allié ? Ou peut-être même Bathilda Tourdesac, et sa vision historique et plus objective, neutre, des événements ? En tous les cas, si une de ces personnes était la bonne pour raconter la véritable histoire du grand Severus Rogue, elle était morte, enterrée, mangeant les pissenlits par la racine. Mais pourquoi Merlin James se posait-il cette question existentielle ? Ah oui. Les nœuds dans l’estomac.

Après le devoir passé, rendu, posé sur le bureau en bois millénaire, un premier nœud s’était défait. Mais James sentait encore distinctement les quatre autres, et le prochain ne se détendrait que s’il parvenait à croiser sa cousine, Robin, alias Alexandra Weasley. Il l’avait poursuivi dans le château toute la journée, à chaque fois on lui disait « merde, tu viens de la manquer ! ». Pourquoi c’était toujours comme ça, pourquoi quand on voulait absolument croiser quelqu’un, on n’arrivait jamais à le chopper, mais quand on ne voulait pas, on tombait sur lui toutes les cinq minutes ? Alors James avait décidé d’arrêter de la chercher, reléguant difficilement la boule qu’il avait dans le ventre à un arrière-plan. Et puis, sans aucune arrière-pensée, il était allé à l’infirmerie. Et là, assise à une table, la tête prise entre ses mains, les yeux rivés sur les minuscules lettres d’un énorme grimoire, il avait enfin trouvé Robin. Sa boule au ventre était réapparue d’un coup, tel le boomerang revenant avec plus de vitesse, plus de puissance, vers son lanceur. Il s’assit à côté d’elle, murmura son prénom, et lui demanda son aide.

Il était déjà 19h35, et James sortait à peine de la douche. Il avait promis à Robin qu’il arriverait tôt, pour l’aider à tout organiser, parce que c’était la moindre des choses, après ce qu’elle venait de faire pour lui (si elle avait été une véritable cousine, bienveillante envers les siens, elle ne lui aurait rien demandé du tout, m’enfin, Robin restait Robin, et si elle adorait sa famille, son sens des affaires restait tout de même extrêmement pointu…). Il restait encore trois nœuds, mais l’un était sur le point de partir. En même temps, c’était un petit nœud, c’était un faux nœud. Comment allait-il s’habiller ? C’était une fête non officielle, organisée par sa cousine, qui, disons, connaissait pas mal de monde à Poudlard, pour ne pas dire tout le monde. Allait y avoir des gens de toutes les maisons qui, dans une heure, se faufileraient hors de leur dortoir en tenue de soirée extrêmement chic, du moins s’ils venaient de la maison des Serpents hautains, pour pénétrer dans le plus grand secret dans la Salle sur Demande du Septième étage, mise en forme par les soins d’une certaine Serpentarde qui avait probablement prévenu tout Poudlard, sans se soucier des conséquence qu’une telle soirée pouvait avoir si un jour, par malheur, un professeur, et donc le directeur, venait à découvrir que cette fête avait eu lieu, par Merlin, tous les sixièmes et les septièmes années allaient être condamnés à passer quatre épreuves de BUSES et six d’ASPIC parce que c’était contre les trois quart des règles du Château, ainsi que de le nettoyer de fond en comble en chantant une chanson inventée par le Choixpeau. Et puis Robin serait probablement renvoyée, aussi. Mais Robin avait toujours des plans de secours, ce n’était pas une vipère pour rien, elle était rusée comme Renard, et parvenait toujours à ses fins. Même quand ses fins étaient de cacher au groupe enseignant qu’une cinquantaine d’élève allaient se regrouper dans la salle sur Demande, ou de convaincre Amanda Sotherby de venir dans cette Salle sur Demande…

« Tu pourrais t’arranger pour que … – Sa voix était de plus en plus sèche – elle soit là ce soir ? Genre … – il avale sa salive, et sa fierté avec – vraiment que tu sois sûre qu’elle vienne, tu vois ? »

Robin regarda son cousin avec des yeux ronds, et sourit à pleines dents, et puis elle dit, tout simplement :

« T’es chou cousin. Bien sûr que je peux faire ça. Mais en échange, je veux te voir devant la salle sur demande à 20 heures précises. Avec ta baguette, de préférence. »

19h37. Tic-Tac. C’est bon, il avait largement le temps. La Salle sur demande était placée tout près de la Tour des Gryffondor, au même étage, même, et sa tenue qu’il avait en réalité sorti rapidement de son placard était parfaite. Il enfila un boxer simple noir, sans penser qu’à un moment de la soirée, tard, avec quelques verres dans le nez, il y repenserait, à ce caleçon. Il boutonna une chemise blanche, laissant les trois premiers boutons ouvert. James portait très bien les chemises. Il ne faisait pas comme ces garçons qui n’en sortaient plus de leur puberté, qui étaient dégingandés au possibles, sans formes (les filles n’étaient pas les seules à pouvoir être des planches à pain), et sur qui les chemises faisaient effet « voile de bateau » immonde et informe. Lui non, pas du tout. Son torse, la forme de ses épaules, de ses bras, ses muscles, dorsaux, pectoraux, abdominaux étaient mis en valeur par ce bout de tissu de coton blanc extrêmement bien coupé. Il passa ensuite un Jean, simple, bleu, moldu, délavé par les nombreuses fois où il l’avait mis, et pas par quelques sorts foireux, ou pire, par une usine en Chine spécialisée dans le lynchage de vêtements. En réfléchissant aux pauvres petits enfants moldus payés 1 centime pour mettre de la javel sur les pantalons des idiots, il rentra lâchement sa chemise dans son pantalon, accrocha une ceinture autour de ses hanches, et puis enfila une veste noire que son père lui avait offert, qui se fermait en deux boutons dorés qu’il laissait toujours ouverts. Il jeta un œil au miroir, passa sa main dans ses cheveux longs, en bataille, qu’il ébouriffa, attrapa sa cape noire, et sortit du dortoir. En fermant la petite porte en bois derrière lui, se retrouvant dans les fins escaliers en colimaçons, les douleurs au ventre, qu’il avait oublié, réapparurent. Une avait disparue, certes, plus que deux petits nœuds, mais c’étaient les plus gros. Il dévala les marches, en loupant quelques-unes, posa la cape sur ses épaules (au cas-ou, qui pouvait savoir, un professeur pouvait à tout moment passer dans le couloir du 7ème et lui demander ce qui lui était passé par la tête quand il avait décidé à 20h de mettre des habits un peu plus pour sortir … Mais il ne croisa personne, et arriva sans encombre devant la salle sur demande. De loin il vit la silhouette de sa cousine, les bras croisés devant la tapisserie qui cachait, secrète, l’entrée de la salle sur demande.

« Chut. Je cherche comment parfaitement formuler ma phrase pour avoir la salle parfaite qui nous permettra de passer une soirée parfaite. »

James leva les yeux au ciel. Les filles réfléchissaient toujours trop. Il marcha de droite à gauche, trois fois, avec la sentence suivant dans le crâne : * Une salle qui nous peut permet de passer une soirée de folie sans que les profs s’en rendent compte s’il vous plaît *

Rien ne se matérialisa, devant eux, pas de porte, mais James savait que faire. Il s’avança vers le mur, et rentra dedans, comme on rentre sur le Quai 9 ¾. Il atterrit dans une pièce au vieux parquet ciré par ce qui semblait être des milliers de pas, des centaines de boissons tombées et de bouffe écrasée. Quelqu’un dans le passé avait apparemment déjà fait la fête ici, et s’était bien amusé. Robin le emboîta le pas, sorti sa baguette, et nettoya tout. Elle ne pouvait tout de même pas accueillir ses invités dans une crasse qui datait peut-être d’il y a 369 ans ! Elle se mit à tout installer, elle avait dans un sac à rallonge des gobelets, des bouteilles de toutes sortes de boissons, alcoolisées ou non, qu’une collecte auprès de tous ceux qui voulaient venir avait permis d’acheter, il y avait de la nourriture, et puis finalement, la musique. Elle avait une pochette avec un disque qui contenait d’après ses dires des milliers de chansons. En réalité, si James n’avait pas été là, le résultat aurait été le même, vu qu’elle avait tout fait seule, et ne voulait pas qu’il touche à quoi que ce soit. Tant mieux. Il avait pu s’affaler sur un canapé, sortir une cigarette, et réfléchir à ses deux petits nœuds restant.

Dès 20h30, la salle commençait à se remplir. Robin avait lancé une illusion autour de l’entrée, qui faisait que les tableaux ne voyaient personne rentrer dans la pièce, allez savoir ce qu’ils voyaient à la place, des petites mouches voleter ou des chats miauler, sa cousine était capable de tout. Rapidement, James fut rejoint par ses amis, par ses ennemis aussi, m’enfin, on n’était pas là pour se disputer ce soir. La musique, à 21h, était déjà à fond, toutes les bouteilles avaient été entamées, et le Gryffondor tenait entre ses mains un gobelet au tiers rempli d’un liquide ambre au taux d’alcool voisinant les 40°, dont il buvait des petits gorgées en attendant que le temps passe, en attendant que la porte s’ouvre, et laisse apparaître celle qu’il attendait. Les nœuds grossissaient à mesure que le temps passait, une minute semblait être une éternité. Il lançait des regards à sa cousine, qui voulaient dire « Robin … T’es sûre qu’elle vient », auxquels elle répondait toujours par des yeux exaspérés, genre « tu me prends pour qui ? »

Et puis vers 21h30, la « porte-mur » s’ouvrit enfin sur la personne que James Potter Jr attendait. Pouf, un nœud de disparu. Mais le dernier se fit énorme, lui bloquait la mâchoire, lui fit les mains moites, l’obligea à baisser les yeux alors qu’il aurait aimé les garder sur celle pour qui son cœur battait, et qui venait d’arriver. Amanda Sotherby.

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Amanda G. Sotherby
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Histoire
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MessageSujet: Re: « Je pouvais entendre l'écho de mes pas, mais j'aurais juré que je planais à quelques centimètres du sol » [Amour] « Je pouvais entendre l'écho de mes pas, mais j'aurais juré que je planais à quelques centimètres du sol  » [Amour] Icon_minitimeMer 24 Oct - 22:24

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« Pas de panique. Tout va bien. Tu peux le faire. »

Voilà les mots que se répétait Amanda depuis une bonne dizaine de minutes à présent, seule dans le dortoir des filles de Gryffondor de sixième année. La blonde tournait en rond depuis tout à l’heure, repassant sans cesse devant son grand lit à baldaquin parfaitement fait, où reposait une magnifique robe argentée à sequins neuve dans sa housse, et qu’elle n’avait toujours pas osé retirer de son enveloppe de satin. Le dortoir était désert, et cela arrangeait bien la Gryffondor, qui avait attendu fébrilement que la dernière de ses camarades encore présente s'en aille rejoindre la salle sur Demande. En effet, ce soir devait se dérouler une grande fête dans la salle invisible, à laquelle étaient conviés la plupart des sixièmes et septièmes années, toutes maisons confondues. Habituellement, Amanda ne participait pas à ce genre de soirées, largement réputées à travers les générations d'élèves pour être de véritables beuveries, mais là, elle faisait exception à la règle. Sa meilleure Charlie était de la partie, et puis elle avait appris de source sûre que James en serait également. À cette simple pensée, la gorge d'Amanda se noua. Ce n'était pas le moment de s'angoisser; ça ne ferait qu'empirer après.

Étrangement, il lui avait semblé que l'on comptait vraiment sur sa présence ce soir. Robin Weasley, une Serpentarde de son année qu’elle connaissait peu, mais qui avait toujours été très gentille avec elle les quelques rares fois où elle lui avait parlé durant leur scolarité, et qui se trouvait également être la cousine de James Sirius Potter ET l’organisatrice de la fameuse soirée à venir, était venue personnellement la voir. Elle l'avait abordée dans un couloir du quatrième étage un peu plus tôt dans la journée. Alors qu'elle remontait à la tour de Gryffondor après une après-midi shopping à Pré au lard avec Charlie, Amanda avait sentie une main se poser sur son épaule, et s'était retournée pour tomber nez à nez avec Robin, sourire malicieux sur les lèvres (oui, malicieux était décidément le mot... Amanda avait eu le sentiment, sans pouvoir l'expliquer, que la Serpentarde avait une idée derrière la tête...). La blonde avait levé vers elle un regard étonné, attendant que la brunette prenne la parole, ce qui n'avait pas tardé : « Hey Amanda! Dis-moi, tu viens avec Charlie ce soir? ». Sur le ton de la confidence, en regardant rapidement alentours, craignant sans doute qu'on ne surprenne leur conversation, elle avait ajouté : « Dans la Salle sur Demande, à 21 heures. ». Amanda, un peu hébétée, avait finalement répondu timidement : « Euh, oui... Oui, on sera là. » avec un petit sourire surpris. Robin l'avait gratifiée d'un clin d'oeil avant de continuer sa route, chuchotant en passant devant elle : « Parfait, à ce soir alors. ». L'échange n'avait pas en tout duré plus de quinze secondes, mais cela avait suffi pour déstabiliser la Gryffondor, qui depuis se demandait pourquoi sa présence à cette soirée pouvait bien paraître si importante au point que Robin Weasley elle-même prenne la peine de venir la voir pour s'assurer qu'elle vienne ?

À l'heure actuelle, soit 20h46, Amanda ne connaissait toujours pas la réponse à cette question, et c'était donc l'esprit plein d'interrogations qu'elle faisait les cent pas dans le dortoir désert, cheveux trempés relevés dans une serviette sur sa tête, serrant autour de sa poitrine mince mais jolie une serviette éponge blanche. La belle venait en effet de quitter la salle de bain, après s'être offerte une longue douche brûlante dans l'espoir de se détendre un peu. Car, au plus les minutes s'écoulaient en la rapprochant de l'heure fatidique, au plus le stress envahissait la sixième année, provoquant un rythme cardiaque accéléré et une nervosité aiguë. Nervosité qui se manifestait d'ailleurs par le fait que toutes ses pensées se mélangeaient en un joyeux bazar dans sa tête; et que depuis tout à l'heure elle déambulait sans but précis, pensant à quelque chose d'important qui la faisait s'arrêter subitement, avant de l'oublier la seconde d'après en continuant son tracé à travers les lits à baldaquin de velours rouge, comme si de rien n'était. À un moment, les yeux d'Amanda croisèrent la pendule accrochée au mur, et alors qu'elle marchait sans y faire attention, son esprit sembla faire la mise au point sur l'heure qu'indiquaient les aiguilles, puisqu'elle afficha tout à coup une mine affolée. Pour de bon cette fois, son bon sens la reprit, et elle rejoignit son lit, où reposait toujours la magnifique robe. Elle se remémora le moment où elle l'avait vue pour la première fois, le matin même chez Gaichiffon, et se demanda qu'est-ce qui avait bien pu la pousser, elle, à l'acheter. La réponse s'imposa d'elle-même : Charlie, sa meilleure amie. Et puis aussi parce que dès qu'elle avait effleuré le fin tissu brodé de sequins, elle avait voulu porter cette robe, sans pouvoir vraiment se l'expliquer. Même si c'était une robe de séductrice, et que ce n'était pas du tout son style. Personne à Poudlard ne pouvait se targuer de l'avoir vue un jour en robe. Elle portait la jupe de l'uniforme de rigueur, mais s'en débarrassait dès que possible le week-end au profit de pantalons coupe cigarette ou bien slims, jamais troués ou délavés, et de gros pulls en laine à col ras-de-cou. Amanda aimait se sentir à l'aise dans ses vêtements, et elle se fichait pas mal de la mode, même si ce n'était certainement pas une fille que l'on pourrait qualifier de ringarde. Non, elle avait son propre style, s'habillait de manière simple, détestant par dessus tout ces filles qui s'employaient à porter des tonnes d'accessoires qui les ridiculisaient plus qu'autre chose, avec un maquillage auquel une voiture volée n'aurait rien eu à envier.

Aussi, la robe qu'elle avait achetée pour ce soir ne ressemblait en rien à ce qu'elle portait d'ordinaire. Et c'était précisément pour cette raison, enfin une des raisons pour lesquelles elle angoissait (la principale de ces raisons ne dépendant pas d'elle...). En effet, elle craignait les réactions des autres lorsqu'ils la verraient arriver. Surtout, elle craignait la réaction d'une seule personne. Elle avait pensé au cours de la journée à se dégonfler, ne pas aller à la soirée, prétexter une migraine ou n'importe quoi, mais elle ne pouvait s'y résoudre. De toute façon, Charlie ne croirait jamais à son histoire, et ne la laisserait pas s'en tirer à si bon compte. Et puis au fond, tout comme elle avait voulu porter la robe à peine les yeux posés dessus, elle voulait aller dans la Salle sur Demande ce soir. Alors elle relégua tous ses doutes au second plan, inspira un bon coup, et se dirigea vers la commode située près de son lit. Elle sortit d'un tiroir une simple culotte noire en soie, bordée de dentelles. Son seul sous-vêtement vraiment féminin, le reste étant composé exclusivement de soutien-gorge de coton, simples, avec culottes assorties. Peut-être cela avait-il une signification, mais Amanda ne le découvrirait que bien plus tard... Laissant tomber la serviette qui entourait son corps sur le lit, la jeune fille enfila le vêtement, et libéra ses cheveux bouclés, qu’elle secoua avant qu'ils ne se posent sur ses épaules, trempés. Récupérant sa baguette posée sur la table de nuit, elle l'agita en direction de ses cheveux un moment afin que ces derniers sèchent en un temps record. À l'aide d'une brosse et d'une potion lissante, elle s'attaqua ensuite à la difficile tâche de les démêler. Quelques instants plus tard, ils tombaient en cascade de boucles voluptueuses sur ses épaules dénudées. Elle se tourna ensuite vers son lit, et se décida à sortir la robe de sa housse. Elle défit lentement la fermeture éclair, et se glissa à l'intérieur du somptueux tissu. Elle n'eut aucun mal à la fermer ensuite, conservant une taille fine grâce à ses joggings bihebdomadaires autour du lac, dans le parc. Et puis elle ne mangeait pas beaucoup, alors son organisme n'emmagasinait pas vraiment de graisse. Il y avait des morphologies comme ça, et telle était la sienne; Amanda ne s'était jamais posée la question.

Pieds nus, elle se dirigea ensuite vers la salle de bain, dont les miroirs étaient toujours embués à cause de la douche qu'elle avait prise une demie-heure avant. Avec sa main elle dégagea un espace sur l'un d'entre eux afin de pouvoir se maquiller. Elle camoufla ses quelques défauts de peau d'adolescente par de légères touches de fond de teint, sans trop en mettre, puisqu'elle avait en horreur les couches et surcouches qui rendaient orange et tout sauf naturelle. Fermant un oeil, puis l'autre, elle appliqua ensuite un fin trait d'eye liner noir au dessus de ses cils, avant de compléter par du fard à paupière argenté sur l'ensemble de ses paupières. Elle ne lésina pas sur le mascara noir pour approfondir son regard, sans toutefois tomber dans le cliché "pot de peinture". Enfin, elle termina par un léger coup de rouge à lèvres rouge plutôt clair, avec un peu de brillant par dessus. Se reculant pour observer son visage dans le miroir, elle vérifia qu'il n'y avait pas de bavure, et retourna, satisfaite, dans le dortoir. Les escarpins argentés qu'elle avait achetés pour aller avec sa robe étaient toujours dans un grand sac en carton près de son lit. Elle s'en empara et en sortit la boîte dans laquelle, emballées dans du papier de soie, se trouvaient les sublimes chaussures. Amanda se fit une place sur son lit maintenant encombré et s'assit. Une chaussure en main, elle en retira les formes à l'intérieur et les boules de papier, avant de la mettre, puis l'autre. Hésitante, elle se leva et marcha lentement jusqu'à l'unique miroir de pied du dortoir des filles. Elle n'était pas habituée à marcher avec neuf centimètres de talons sous les pieds, aussi cette sensation lui paraissait-elle assez étrange. Tant bien que mal, elle arriva au miroir, et observa le reflet que lui renvoyait la glace.

Grande. C'est la première pensée qui lui vint à l'esprit en se voyant. En même temps, déjà qu'elle n'était pas petite, avec ces escarpins elle frôlait le mètre quatre vingt deux. La robe lui allait bien, même très bien, il n'y avait pas à dire. L'avantage de ne pas porter de soutien gorge était qu'au moins, il n'y avait pas de pli. Elle réajusta légèrement le bas qui lui arrivait un peu au dessus du genou, puis le décolleté profond, rougissante. Sur elle pourtant, cela ne paraissait pas provoquant. Certaines filles ont une élégance naturelle qui fait que jamais, quoiqu'elles portent, on ne les trouvera vulgaires. C'était le cas d'Amanda; du moins c'était ce que sa mère lui avait dit et répété depuis sa plus tendre enfance. Elle était une Sotherby.
Ses escarpins à paillettes argentées complétaient parfaitement sa robe; aucun doute là-dessus. Elle mit des pendants en argent en boucles d'oreilles, une simple bague en argent à son majeur droit, et le bracelet assorti avec un coeur qui ne la quittait jamais au poignet gauche. Ainsi parée, elle remit en place ses boucles blondes sur ses épaules, et sourit timidement, puis franchement, à son reflet dans le miroir. Elle ne se reconnaissait pas. Ce nouvel aspect la changeait vraiment; elle ressemblait à une femme, une vraie, avec son vernis à ongles rouge foncé et sa robe de séductrice, pas à la grande gamine qui ignorait qu'elle avait de belles et longues jambes qui ne demandaient qu'à être mises en valeur.

Troublée, elle se rendit compte qu’elle était fin prête, et qu'il était grand temps de partir. Il était déjà bientôt 21h30. La fête devait avoir bien commencé à présent. Jetant un dernier coup d'oeil à son reflet dans le miroir, la jeune fille se parfuma un peu partout de son parfum préféré. Puis elle quitta le dortoir sans bruit, bien qu'il n'y ait personne, et sans prendre une veste, puisque de toute façon elle n'avait que quelques minutes de trajet dans les couloirs glacés, la Salle sur demande se trouvant au même étage que la Tour de Gryffondor. Elle ne croisa personne dans la salle commune; les élèves plus jeunes devaient déjà avoir regagné leurs dortoirs respectifs, et puis les sixièmes et septièmes année étaient déjà tous partis. Elle quitta finalement la salle commune des Rouges & Ors, sous le regard réprobateur de la Grosse Dame, qui s'abstint cependant de tout commentaire.
Progressant aussi rapidement que le lui permettaient ses escarpins qui résonnaient dans les couloirs, Amanda arriva bientôt devant une tapisserie qui paraissait très ordinaire. Sauf qu’elle était en fait l'entrée de la célèbre Salle sur Demande.

Passant trois fois devant la tapisserie, la sixième année pensa très fort en fermant les yeux : « Je veux aller à la soirée de Robin Weasley. ».
Lorsqu'elle les rouvrit, une porte en bois était apparue à la place de la tapisserie. Le coeur tambourinant dans sa poitrine, elle tourna la vieille poignée, et déboucha sur un petit vestibule. Ayant refermé la porte derrière elle, elle se tourna ensuite vers la suivante, et l'ouvrit pour pénétrer dans la salle où avait lieu la fête. Aussitôt, la musique assourdissante l'envahit, accompagnée des rires et des exclamations de ses très nombreux camarades, et des parfums qui se mélangeaient dans l'air.
Éblouie, elle s'avança lentement au milieu de la salle, bondée de tout un tas d'élèves de seize et dix-sept ans. Elle regardait autour d'elle, émerveillée de tant de décorations (Robin s'était vraiment donnée du mal) et de monde. Soudain, ses yeux qui balayaient l'assistance se fixèrent sur un garçon, aux cheveux bruns ébouriffés reconnaissables entre mille. Lorsqu'il releva la tête, et qu'elle put apercevoir les yeux bleus profonds, son coeur eut un loupé. James Potter deuxième du nom était assis sur un canapé, à quelques mètres d'elle, un verre de ce qui semblait être du whisky pur feu entre les mains. Tout à coup, elle eut chaud, très chaud. Son coeur s'affola tandis qu'elle le contemplait, le trouvant terriblement sexy et beau, encore plus que d’habitude. Beau comme un dieu même, avec sa veste noire très classe qui rajoutait à son élégance naturelle, et cette chemise blanche qui lui seyait si bien. Détournant son regard de lui, craignant d'être repérée, elle rougit, et s'avança de nouveau dans la Salle, faisant mine de chercher quelqu'un, en l’occurrence Charlie, bien que toutes ses pensées soient à l'instant même tournées vers James, espérant qu'il la verrait et la trouverait belle...



Dernière édition par Amanda G. Sotherby le Mer 28 Nov - 16:27, édité 1 fois
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Amanda et James se connaissaient depuis leur première année à Poudlard. Ils avaient le même âge, étaient tous les deux à Gryffondor, aussi simplement que ça. Ils avaient donc tous leurs cours ensemble, supportaient la même équipe de Quidditch, faisaient tout pour faire gagner des points à la même maison, leur relation aurait pu rester ainsi, simple, classique, comme il en avait avec la majorité des élèves de sa maison. Une entente cordiale, une solidarité parce que rouge et or oblige, mais rien de particulier. Avec Amanda, ça avait toujours été un peu différent. Il éprouvait une certaine curiosité envers cette jolie blonde, qui ne parlait pas beaucoup, qui n’avait pas le profil de la Gryffondor parfaite, un peu provocatrice, à l’aise avec tout le monde, elle en était même presque l’opposée, elle était discrète, pas vantarde, pas à chercher tout le temps à avoir l’attention de tout le château portée sur sa petite personne. Oui, c’était sûrement ça, qui attirait le plus James. Il était fasciné par sa manière classique de s’habiller, par son intelligence calme, par sa cour d’amis réduite (les gryffonnes aimaient marcher à quinze dans les couloirs, poussant tout le monde avec leur jupes d’uniforme raccourcies, leur cravates relâchées, parlant fort et sans aucune gêne de leurs exploits sexuels). N’allez pas croire que James était plus intéressé par les nanas comme Amanda, il les trouvait juste plus faciles à comprendre. Une aura de mystère planait autour d’Amanda, et ça l’intriguait, ça le poussait à s’intéresser de plus près à elle qu’aux autres filles. Néanmoins, n’allez pas croire qu’il virevoltait autour de cette aura sans arrêt, tentant de la percer. Il n’avait d’abord que très peu remarqué la Lionne, trop occupé, ses trois premières années, à former sa bande, s’entourer des meilleurs personnes possibles, ces fameux amis dont la quantité peut être comptée sur les doigts d’une main. Il avait travaillé, subit l’arrivée de sa fratrie à l’école, monté sa réputation, exploré Poudlard, grandit, vécu sa puberté tôt, comme une chose qu’il lui prenait sa mignonnerie enfantine pour la remplacer d’abord par un dégingandement adolescent atroce, poussée de croissance oblige, mais qui avait fini par lui donner un beau visage, hérité du côté Weasley de sa famille, pour son plus grand bonheur : déjà qu’il entendait toute la journée « oh, le fils de Harry Potter », alors si en plus il devait subir les « tu ressembles drôlement à ton père » comme son petit frère qui avait hérité de ses yeux et de sa forme de visage, Merlin, autant se taillader les veines tout de suite. James n’aimait pas être comparé. Il voulait être lui, juste lui.

Tout avait vraiment commencé à la fin de la quatrième année. Il avait rompu avec sa dernière petite amie en date, et disons qu’il était las de toutes ces idiotes qui ne le voulaient que pour son nom, et Morgane savait qu’il y en avait des tas, dans les couloirs du château. C’était déjà la troisième qui, en l’espace de 2 semaines de relation, lui disait, le regard plein d’étoiles de célébrités « Dis, tu m’invites chez toi pour les grandes vacances, comme ça je rencontre ta famille, ton père et tout ». Graaaa, il avait envie de les buter, ces nanas, ces sangsues. M’enfin. A 14 ans, James avait tout de même d’autres choses beaucoup plus importantes à se soucier plutôt que de se trouver l’amour. Alors il décida de tout simplement arrêter de se prendre la tête avec les filles, en tout cas au niveau des relations amoureuses. Il allait cesser de chercher « la bonne », elle viendrait sûrement à lui toute seule. C’est donc avec cette résolution en tête qu’il rentra en cinquième année. Il commença à côtoyer les filles qui n’étaient pas celles qu’il voyait normalement, pour la simple et bonne raison que les nanas habituelles étaient les plus grosses reloues de la terre. C’est comme ça qu’il se retrouva pour la première fois de sa vie assis à côté d’Amanda Sotherby en cours de métamorphose. Ça lui plût. Elle était calme, gentille, attentionnée. Quand il lui disait quelque chose, même d’insignifiant, genre « mon cousin a perdu son crapaud », elle se débrouillait pour lui demander s’il avait fini par le retrouver, le crapaud, juste ça. Ca compagnie devenait de plus en plus indispensable, au fur et à mesure que les mois passaient. Ca étonnait tout l’entourage de James. « Qu’est-ce que tu foutais avec elle, mec, on t’as attendu toute l’aprem’ ! » … Hmpf, le nombre de fois où il avait entendu cette phrase avait atteint des sommets inespérés, et il ne savait jamais vraiment quoi répondre. Qu’est-ce qu’il faisait, avec Amanda ? A part parler, pendant des heures et des heures ? Il n’y avait jamais quelque chose de vraiment croustillant à raconter, ou en tous cas pas croustillante pour eux. Lui, il trouvait tout ce qu’elle disait passionnant, et se retrouvait dans la plupart des choses qu’elle racontait, comme quoi par exemple, c’était difficile d’être une Sotherby, parce qu’une Sotherby doit se comporter en tant que Sotherby, c’était une héritière, la fortune et la réputation de ses parents reposait sur ses épaules.

James n’avait pas vraiment saisi à quel moment ses sentiments avaient changé, quand il était par exemple passé d’une attente calme de la revoir à une irrésistible impatience. Il la défendait de plus en plus, quand les idiots de sa maison ou des autres la dénigraient, sous prétexte qu’elle était « trop discrète ». La stupidité de ces personnes le mettait dans une rage folle, lui qui n’aimait pas ressentir des sentiments trop forts. James ne voulait pas mettre de mot sur ce qu’il ressentait pour elle, peut-être parce qu’il avait peur de ses sentiments. Il savait que bientôt, il n’arriverait plus à cacher son sourire qui s’écartait à chaque fois qu’il la voyait ou son regard qui virevoltait quand on la mentionnait dans une conversation. Ca le rendait nerveux. Il fallait qu’il lui en parle, il fallait qu’il lui dise, qu’il soit honnête, et courageux. Quel genre d’homme lâche serait-il, sinon ? Certainement pas un Gryffondor. C’était en partie pour ça qu’il avait demandé à Robin de l’inviter à sa fête. Il y aurait de l’alcool, et l’alcool rendait tout un peu plus facile, du moment que la boisson était bien maîtrisée, et n’enflammait pas le métabolisme trop rapidement. Là-bas, il pourrait lui parler. Il y aurait plein de monde, tout le monde parlerait avec tout le monde, ça ne serait pas étonnant qu’il parle à la lionne, pas du tout même. James s’était donc servit un verre d’alcool. Ou deux. Bon d’accord, il s’était servi trois fonds de Whisky Pur-Feu. Mais ce n’était que des fonds de verre, qu’il finissait en une ou deux gorgées, rien de bien méchant, il supportait très bien l’alcool, à force d’en avoir bu … Amanda était en retard, il lui restait deux énormes nœuds à l’estomac qui ne semblaient pas vouloir s’atténuer à force que le temps passait. A neuf heures et demies, James se servit un quatrième verre, lançant un ultime regard désespéré vers la porte. Si, à la fin de son verre, elle n’était toujours pas là, il commencerait à s’amuser.

Donc, à 21h40, la porte s’ouvrit, et par mécanisme, à l’ouïe du bruit grinçant de la porte en bois, James tourna la tête comme il l’avait fait à chaque fois qu’il avait entendu ce bruit depuis une heure et demie. Son verre était à ce moment sur ses lèvres, il sentait le liquide couler à l’intérieur de sa bouche, brûlant tout sur son passage, mais il n’arrivait pas à avaler, à déglutir. Une apparition divine venait de faire son entrée, et tout semblait avoir disparu autour du rouge et or. Plus de musique, plus de cris, plus de coups de coude parce que la salle n’était pas assez grande pour tout le monde, de toute façon il n’y avait plus personne autour de lui, à part elle. Amanda Sotherby, ou l’ange qui avait pris son apparence. D’ordinaire, la jeune fille n’était pas de celles qui sortaient du lot par leur apparence. Le truc d’Amanda, c’était de sortir du lot grâce à son mental, grâce à son intelligence, grâce à ses mots. M’enfin. Cela voulait-il dire qu’elle ne pouvait pas avoir les deux ? Le physique et le mental ? Apparemment si, elle pouvait, et elle avait choisi ce soir-là pour le montrer. Perchée sur au moins neuf centimètres de talons flamboyants, mettant parfaitement ses jambes déjà infinies en valeur, elle avait réussi à glisser son corps parfaitement proportionné dans une robe en sequins argentés. Une robe telle que celle-ci, quel pari ! Il fallait qu’elle arrive à ne ressembler ni à une prostituée vulgaire et sale en quête de clients dans les arrières-rues de Londres, ni à une star du hit-système américain, de préférence chanteuse, qui enchaînait les petits-amis/maris comme on bouffait des dragées surprises de Bertie crochue, et apparemment, le pari était réussi. Elle ne ressemblait à personne sauf à elle-même, en tenue de soirée, éblouissante de beauté et de classe, mais sans en faire trop : elle n’avait forcé ni sur le décolleté ni sur le maquillage, elle marchait doucement, sans abuser des courbes de bassin, bref, mais ses yeux brillaient, son corps vendait littéralement du rêve, et elle était, aux yeux de James Potter du moins, d’une perfection insensée, inouïe, capable d’effacer en un clin d’œil toutes les pseudos beautés de la pièce.

Quand James avala le Whisky, qui avait vraiment mis en feu toute sa bouche, il dû fermer les yeux et appuyer un poing contre sa poitrine pour ne pas s’étouffer. Et soudain, tout le monde réapparu, à son plus grand désespoir. Il aurait aimé être seul, avec elle, dans cette si grande pièce. Au lieu de ça, il se tapait les dizaines de regards inquisiteurs, qui portaient, tels des jurés sanguinaires, leur avis sur une relation qui ne les regardait absolument pas. James n’aimait pas qu’on s’occupe de sa vie privée, parce qu’il n’aimait pas qu’on parle dans son dos. Il voulait que tout soit clair aux yeux de tout le monde, et il voulait que personne, personne, ne discute de cela. Il chérissait sa popularité, car elle l’avait façonné, fait tel qu’il l’était aujourd’hui, mais il la maudissait, parfois, parce qu’elle l’obligeait à faire attention à tout, au risque de subir des chuchotements insupportables. James le savait, lui qui était si bavard, toujours entouré de son gang, de son équipe, de sa bande, s’il lui venait à l’idée un jour de ne serait-ce que danser avec Amanda Sotherby dite « La Discrète », sa réputation de mec ténébreux, un peu mystérieux, qui ne sortait soi-disant qu’avec les nanas les plus bruyantes (surtout au lit) de Poudlard serait ruinée parce qu’Amanda était soi-disant une cible trop facile. Stupides.

Mais James avait bu. Et tout le monde le sait, l’alcool désinhibe. Alors le Gryffondor, malgré sa bouche toujours brulée, décréta qu’un verre de plus ne pourrait pas lui faire de mal, et il décréta que Amanda était trop belle ce soir pour être ignorée (bon, elle avait chacun de regards de la salle sur demande posée sur elle, mais ça, ce n’était que les envieux, les jaloux, autrement dit les personnes qui avaient été assez connes pour ne pas l’avoir remarquée avant, mais James ne faisait pas partie de ces personnes idiotes, non non non. Il l’avait vu, lui, il avait remarqué cette petite étoile qui brillait plus fort que les autres. Il ne l’avait juste dit à personne, qu’il l’avait vu…). Il se servit donc un nouveau fond de verre de Whisky pur feu, et leva le crâne à la recherche de la lionne. Comment la louper, elle se tenait dans l’angle près du fond, apparemment seule, et il ne la voyait que de dos. Il s’avança vers elle, jouant savamment des coudes, et en arrivant vers elle, pris d’un élan de courage alcoolisé et gryffondorien, il passa sa main sur son dos, plus près de ses hanches que de ses épaules, ce qui lui permit d’avoir un appui pour la contourner et arriver en face d’elle. Arrivé enfin devant elle, il se mit à sourire, légèrement béatement la première demi seconde (il se reprit très vite), glissa son regard dans le sien, lâcha sa main de sa hanche, et fit :

« Amanda... Tu es … éblouissante ce soir. »

Mmh. Oui, éblouissante était le bon mot. Il souriait maintenant franchement, bizarrement plus calme, maintenant en face d’elle. Dans son ventre, rappelez-vous, il lui reste encore un nœud, dont il ne saurait définir l’exacte origine. Tous les autres étaient dus à une chose précise, mais celui-là semblait coincé là, sans raison apparente. Peut-être n’avait-ce rien à voir avec la soirée, ou avec Amanda, peut-être était-il juste malade ? Non, non, certainement pas. Toujours en était-il qu’il fit :

« Tu veux un truc à manger, ou à boire ? Il y a de tout, je t’accompagne ! »

Ses yeux virevoltèrent entre le sol et le plafond avant qu’il ne se décide à lui tendre son bras libre (dans l’autre il y avait son verre) dans l’espoir qu’elle l’attrape et se laisse diriger vers le buffet. Peut-être pourrait-il, après ça, l’inviter à danser ?

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Toujours debout au centre de la salle, Amanda attendait, légèrement anxieuse. Son malaise se lisait aisément à qui regardait de plus près : yeux fuyants, mains nouées, jambes tendues tremblant un peu sous le tissu fluide et argenté de sa robe de soirée. Cette robe de séductrice, qui la changeait tellement qu'elle avait l'impression étrange de ne plus être elle-même, mais une femme fatale qu'elle ne connaissait pas, et à qui elle aurait volé ses affaires l'espace d'une soirée. Mais malgré cela, sous le déguisement, la véritable Amanda était toujours visible. Ses couches de fond de teint couvraient uniquement en surface son teint pâle, et le blush ses joues rouges de gêne. Cette Amanda-là commençait à regretter d'être venue seule, et avait même envisagé l'idée un bref instant de rebrousser chemin pour rentrer à sa salle commune, ni vue ni connue. Sauf que cette dernière solution lui était désormais impossible, puisque même si elle était dans la salle depuis deux minutes à peine, tout le monde remarquerait son absence, puisque sa présence était loin d'être passée inaperçue, comme le prouvaient les regards nombreux qui avaient convergé vers elle à son entrée. D'ailleurs, nul doute que beaucoup devaient se demander en ce moment même qui était cette jeune fille si belle avec cette robe brillant de mille feux qui s'était avancée d'un pas apparemment assuré, bien que tremblant intérieurement, au centre de la salle quelques instants plus tôt ? Bien que tentant de se focaliser sur son équilibre sur des talons qui ressemblaient pour elle plus qu'à des échasses qu'autre chose, Amanda n'avait pu s'empêcher de prêter l'oreille aux murmures sur son passage : « Tu connais cette beauté ? », « Hé, on dirait Amanda Sotherby !», « Noooooon, t'es pas sérieux ! ». Murmures qui n'avaient fait que la déstabiliser encore plus, et à présent qu'elle s'était arrêtée un peu au milieu, seule, elle avait la désagréable impression de rester plantée là telle un poteau. 

Franchement, les reines de beauté restaient-elles seules à une soirée, quand tous les autres s'amusaient ? Bien sûr que non, on les appelait reines parce qu’elles étaient justement les reines de la soirée. Or Amanda, elle, ne se considérait absolument pas comme telle. Et c'est sur ce point qu’elle avait tort. Car sa propre beauté la dépassait elle-même. Les autres avaient été les premiers à la remarquer cette beauté, bien cachée par un uniforme porté de façon stricte en première et deuxième année, cheveux toujours attachés, puis légèrement découverte en troisième année et quatrième année avec les cheveux détachés, accentuée encore par le maquillage en cinquième année, pour être finalement indéniable et amplifiée en sixième année. Et là, maintenant, plus rien ni personne ne pouvait oser en douter. Car cette beauté était rayonnante, même provoquante. Mais cela importait peu à la principale intéressée, tant que la personne qu'elle aurait bien voulu attirer grâce à cela ne le remarquait pas...

En effet, malgré tout ce qu'elle pourrait dire, Amanda savait que si jamais on lui posait la question, elle ne pourrait pas mentir. C'était bel et bien pour et seulement pour James Sirius Potter ici présent qu'elle avait passé tant de temps dans la salle de bain, se contemplant sous tous les angles dans le miroir du dortoir des jeunes filles de Gryffondor de sixième année avant de finalement se rendre à la fête. Nul doute qu'elle était parmi les derniers retardataires; la fête battait déjà son plein et les élèves, mêlant cinquième à septième année, toutes maisons confondues, se déhanchaient pour la plupart sur la piste de danse, ou alors étaient éparpillés un peu partout dans la Salle Sur Demande, un verre à la main, contenant un liquide certainement loin d'être du thé glacé... À l'instant précis, Amanda mourrait d'envie d'observer James à la dérobée, mais se l'interdisait. Cela se serait tout de suite remarqué, et c'était justement ce qu'elle tentait d'éviter, qu'on prête trop attention à elle. Ce qui était déjà peine perdue, vu la robe qu'elle portait... La demie seconde où elle avait pu entrapercevoir James, en entrant dans la salle tout à l'heure, ne lui avait donné envie que de s'étendre dans sa contemplation. De toute façon, même trempé au retour d'une séance de Quidditch, elle le trouvait sexy. Non pas qu'elle ait eue l'occasion de le voir de nombreuses fois dans cette situation, elle n'était pas du genre à aller jouer l'espionne dans les vestiaires des garçons (et de toute façon, il n'y avait que lui qui comptait à ses yeux, éclipsant largement les autres), mais il était arrivé de temps à autre qu'il rentre sans s'être changé à la Tour de Gryffondor directement, préférant prendre sa douche dans le dortoir des garçons. On pouvait dire que lors de ces occasions Amanda ne s'était pas privé pour l'épier discrètement, contrairement à d'autres filles qui avaient gloussé comme des poules sur son passage, comme bien souvent.

Parfois, elle se demandait pourquoi elle était tombée amoureuse de James. C'était tellement attendu, tellement cliché : toutes les filles de Poudlard craquaient pour le playboy de l'école, ce beau gosse, grand, brun, aux yeux bleus comme le ciel, presque turquoises, capitaine et poursuiveur de l'équipe de Quidditch de Gryffondor, fils du célèbre Harry Potter, toujours entouré de ses deux meilleurs amis presqu'aussi beaux que lui. Non, vraiment, Amanda craignait de ressembler à toutes les autres filles à ses yeux; et c'était bien là sa plus grande peur : qu'il la mette dans le même lot que les autres, et ne la remarque pas, elle. Qu’il ne voie pas que justement, elle était différente, elle avait quelque chose de plus. S'il lui arrivait souvent de rougir en le voyant et de baisser les yeux, c'était par timidité, elle ne gloussait jamais en s'empressant de chuchoter à l'oreille de ses amies pour mentionner à quel point il était sexy, lorsqu'elle le voyait. Tout le monde l'avait remarqué, c'était de notoriété public : James Sirius Potter était un des mecs les plus beaux et les plus sexy de la création, et Amanda se contentait de le penser, pas trop fort, mais de le penser tout de même.

Il fallait bien l'avouer; sa timidité lui empoisonnait la vie. Et c'était d'ailleurs ce défaut-là qu’elle détestait le plus chez elle; car c'était bien à cause de lui que James ne risquait pas de la remarquer. Même si sa beauté passait de moins en moins inaperçue les années passant, les garçons ne cherchaient pas à découvrir sa véritable personnalité, la classant d'ores et déjà dans la catégorie des coincées, sans se préoccuper du fond. Noah Brown avait peut-être été le seul jusqu'à présent à l'avoir appréciée pour ce qu’elle était, en tant que personne, et non pour ses cheveux blonds bouclés qui, lâchés, brillaient au soleil et offraient l'aspect d'une crinière dorée adorable. Ou encore pour ses yeux bleus foncés, couleur de l'océan, que peu de gens parvenaient à croiser plus d'une seconde tant elle s'employait à détourner le regard à chaque fois qu’elle se sentait observée.

Toujours était-il qu'au fond, Amanda n'avait absolument aucune idée des sentiments de James à son égard. Certainement qu'il devait la trouver trop réservée, trop discrète, comme la plupart de leurs camarades Rouges&Ors d'ailleurs. Beaucoup se demandaient encore comment se faisait-il qu’elle ait été répartie à Gryffondor à son arrivée à Poudlard, surtout ceux de son année, Amanda était prête à le parier. Après tout, c'était bien là que se retrouvaient les plus hardis et les plus forts; et l'on pouvait de ce fait se demander, et légitimement, si la blonde possédait cette force de caractère qu’elle n'avait, en six années d'études, encore jamais dévoilée. Alors à moins qu'elle ne cache extrêmement bien son jeu, en jouant à la fille effacée, douce comme un agneau, pour ne pas montrer une personnalité explosive et une réactivité sans bornes, les Gryffondors ne voyaient pas en quoi Amanda Sotherby possédait les qualités de Gryffondor, et pensaient pour la plupart que Poufsouffle lui eût bien mieux correspondu. Pour eux, c'était un peu le « mystère Sotherby », comme ils aimaient l'appeler. La seule preuve jusqu'à présent que le Choixpeau Magique pouvait se tromper parfois, et n'était pas infaillible.

Dans ses coups de blues, Amanda en venait à penser qu'elle n'était pas à sa place ici, dans cette maison. Même si elle y avait sans conteste des amis, sa nature douce et optimiste l'ayant aidée à nouer de sincères et durables amitiés, la blonde avait toujours l'impression que quelque chose lui manquait pour qu'elle ait l'impression d'appartenir totalement à Gryffondor. Pour sûr, elle ne mourrait pas d'envie d'être comme toutes les autres filles de sa maison, bruyantes, grandes gueules et insolentes au possible, même pas du tout; elle souhaitait juste pouvoir se dire qu'au final, malgré ses différences, son calme peut-être trop apparent, Godric Gryffondor était celui des quatre créateurs qui lui convenait le mieux, et qu'à sa manière, elle était une pure Rouge&Or. Certainement qu'il devait bien y avoir une once de courage quelque part en elle pour que le Choixpeau décide de l'envoyer là-bas, du moins se plaisait-elle à le croire pour ne pas remettre en question le choix souverain du vieil objet, presque sacré.

Et James dans tout cela ? Il paraissait tellement inaccessible, entouré de ses meilleurs amis en permanence, et de tous un tas de filles plus belles les unes que les autres, plus connes aussi, tel un Prince dans son harem. Pourtant, il ne dénigrait pas Amanda, non. Au contraire, il lui arrivait de se mettre à côté d'elle en cours, de lui parler en dehors, même, pas seulement un « Ça va ? » en passant dans un couloir, avec un clin d'oeil, sans attendre la réponse. Non, lui prenait toujours le temps de discuter avec elle, de s'intéresser à elle, sa vie, ses passions, ce qu'elle faisait. Et ça, rares étaient ceux à en prendre la peine. c'était aussi en cela que James était différent des autres, pour elle. Elle aimait se dire qu’elle connaissait une partie secrète de lui, inconnue au reste du monde, qui lui donnait envie de se rapprocher de personnes comme elle, des "nobodies" oubliés car mal catégorisés, et ce depuis bien longtemps. Une part de mystère en lui qui lui ajoutait un côté sincère, altruiste, en balance de l'autre arrogant et trop sûr de lui en raison de sa beauté, de ses notes, de sa popularité, de ses scores au Quidditch.

Quelque chose, ou plutôt quelqu'un, vint perturber les réflexions d'Amanda. Alors qu’elle s'attendait à voir une quelconque connaissance, ou peut-être Charlie, sa meilleure amie, venue la retrouver, elle n'eût pas le temps de se retourner car elle vit bien vite la personne en question se matérialiser soudainement devant elle, l'ayant savamment contournée, une main qui semblait bel et bien masculine posée dans son dos. James Sirius Potter. Amanda ne put retenir un sourire radieux tout à coup, illuminé par ses yeux, ses cheveux blonds déjà brillants. Son rythme accéléra ostensiblement, tandis que ses joues s'accentuaient encore de rouge, heureusement presqu'invisible, merci maquillage. Elle aurait pu se sentir stupide de sourire ainsi, telle une idiote, mais n'en eut pas le temps; James prononçant déjà quelques paroles. Il la trouvait belle. Non, pardon, il la trouvait éblouissante. Que lui fallait-il de plus pour être aux anges ? Absolument rien, et son sourire s'élargit d'autant plus, si cela était possible. Depuis qu'il était arrivé elle n'avait pas lâché son regard. D'où lui venait tout à coup de regain de confiance en elle ? Dû à l'amour, sans aucun doute. Car oui, c'était bien cela. De l'amour. Amanda Grace Sotherby était amoureuse de James Sirius Potter. Depuis longtemps.

Toujours radieuse, elle répondit vite, ne pouvant cacher son bonheur de le voir :

« James ! Merci ! »

Elle quitta le bleu ciel de ses yeux, entortillant rapidement une de ses mèches blondes une brève seconde, qu'elle lâcha bien vite, réalisant le malaise que dénotait ce tic, et ajouta, plus doucement :

« Toi aussi... »

Sous-entendu qu'il était sublime lui aussi. De toute manière, ce n'était pas comme s'il ne l'était pas à chaque fois, tous les jours sans exception. Ce soir, il avait l'air d'un vrai Prince. Et alors qu'il lui tendait son bras, lui proposant de l'accompagner chercher un verre au bar, Amanda se surprit à vouloir que rien que pour ce soir au moins, il soit son Prince. Et c'est pour cette raison qu'elle prit son bras, incapable d'atténuer le sourire qui s'était greffé sur ses lèvres pour les prochaines heures à n'en pas douter, tandis qu'elle disait d'une voix douce, où perçait peut-être encore un grain de timidité :

« Avec plaisir ! »

Alors qu'ils avançaient ainsi dans la salle, Amanda n'aurait pu moins se préoccuper des regards des autres, pour une fois. Il n'y avait que James et elle. Le Prince et sa Princesse. C'était tout, et largement suffisant.



Spoiler:
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« Je pouvais entendre l'écho de mes pas, mais j'aurais juré que je planais à quelques centimètres du sol  » [Amour] Tumblr_m4mmo0yK561qi8fqyo1_400

James était, comme tous les adolescents, plein d’hormones. On aurait pu penser que c’était pour cela qu’il avait failli défaillir en voyant Amanda Sotherby débarquer dans la salle sur Demande, un gosse plein de testostérone, voilà ce qu’il était, n’est-ce pas, et qui pourrait lui en vouloir ? Tous les garçons (sauf peut-être les gays, mais dans ces cas-là on inclue dans le lot des baveurs les lesbiennes) avaient arrêté de respirer une demi-seconde au moins en voyant cette magnifique blonde débarquer dans la salle. Amanda Sotherby, elle qui d’ordinaire était si discrète, brillait de mille feux. Talons hauts, beaucoup de chair dévoilée autour du décolleté, maquillage qui mettait en valeur les qualités de son visage et cachaient ses défauts, elle était comme tout droit descendue du ciel. Certes, James avait réagi comme tous ces garçons : sourire un peu béat, regard qui ne peut se décrocher de sa silhouette, mais pas seulement ; un frisson avait parcouru son échine, et il s’était retrouvé irrémédiablement attiré vers elle. Impossible, désormais, de détourner le regard, comme l’avaient fait les autres mecs, qui eux étaient parvenus à retourner à leur occupation. James, lui, s’était approché d’elle, comme aimanté. En même temps, ça faisait une bonne heure qu’il l’attendait, elle aurait été habillée comme un sac il serait tout de même allé la voir ; mais là … comment résister ? Avec en plus quelques verres d’alcool dans le nez, non, c’était impossible, pour James Potter, en tous cas. Est-ce que ça s’était vu, qu’il n’était attiré que par elle ? Pour ceux qui le connaissaient bien, oui : après avoir passé une heure seul, presque à faire la gueule, le Gryffondor avait enfin retrouvé son fameux sourire – que certaines décrivent comme irrésistible – quand Amanda avait débarqué dans la pièce, et ceux qui le connaissaient bien sauraient que ce n’était pas juste une coïncidence. Mais personne ne se posait réellement les bonnes questions, sauf peut-être Nicholas et Duncan, les seuls à le connaître vraiment. Pourquoi James passait-il tant d’heures en compagnie de la blonde hein ? Pourquoi ?

En réalité, James s’était fichu dans une belle panade : plus ses années à Poudlard avaient filé, plus sa réputation s’était faite. Il était un Gryffondor fameux, avec Nick et Duncan, ses deux meilleurs amis, ils agissaient un peu comme les Maraudeurs l’avaient fait avant eux, en tant que rois des rouges et or (vous et tout Poudlard l’a compris, le garçon porte très bien ses prénoms : comment James Sirius aurait pu être autre chose qu’un digne descendant des Maraudeurs, hein ? Ça coule dans ses veines) et il leur fallait entretenir cette réputation, même si bien souvent, ils le faisaient sans même y penser. Quidditch, bonnes notes et filles, voilà les trois clefs de popularité du jeune Lion. Oh, et puis il y avait les ennemis, aussi, histoire de prouver de temps à autre que les bonnes notes viennent aussi avec des véritables capacités à user de sa tête ou de sa baguette. Intéressons-nous de plus près aux filles, voulez-vous ? Il ne fallait pas les enchaîner, sinon on ne passait pour rien d’autre qu’un bel enfoiré, non, mais il fallait tomber néanmoins assez souvent amoureux ; facile, quand on a quinze ans et qu’on est plein d’hormones, encore une fois. MAIS, il ne fallait tout de même pas sortir avec n’importe qui. Quel intérêt d’embrasser Machine si personne ne s’y intéresse ? Il faut que James et sa nana soient regardés par tout le monde quand ils se tiennent la main, que Gossip Witch parlent de leur baiser langoureux dans les toilettes de Mimi, que leur disputes résonnent dans tout le château. Il faut que tout le monde soit au courant, de la première à la septième année, en passant par les fantômes, les tableaux, et bien sûr, les professeurs. Et puis il y avait une certaine chronologie dans ces couples : d’abord, la drague – déjà à cette étape la moitié du château était au courant – puis le premier baiser, souvent discret. Une grande marque d’attention, genre « je plante le Souaffle dans les anneaux et je gueule le nom de ma nana parce que c’est grâce à elle que j’ai réussi à le faire », de nouveaux baisers, un article de Gossip Witch, la première dispute, les retrouvailles. Parfois, en trois ou quatre mois (parce que les relations durent rarement plus longtemps), James et sa partenaire se faisaient suffisamment confiance pour faire l’amour. Puis ils se disputaient à nouveau, et finalement, ils rompaient, deux petites semaines, avant de se remettre ensemble, irrémédiablement attirés l’un par l’autre, et finissaient par rompre à nouveau. Bref, tout ça pour dire que si la nana ne se prête pas au jeu, ça ne peut pas fonctionner. Il faut qu’elle aussi, elle aime qu’on la regarde, sinon tout tombe à l’eau. James était sorti avec six filles, une par an, ou presque. Pas besoin de plus, et pas envie, non plus. Mais elles suivaient toutes ce même modèle. Avec Amanda Sotherby, ça ne pouvait être que différent, et ça terrifiait James, réellement, ça le terrifiait.

Avec Amanda, il avait peur de tout. Peur de la voir, de ne pas la voir, peur qu’elle l’oublie, peur qu’on lui dise d’arrêter de la voir, peur qu’on le prenne pour un enfoiré, ou un idiot, peur que personne ne le comprenne, puisque lui-même ne se comprenait pas, bref il avait peur qu’on le juge. Il ne savait pas comment leur relation allait évoluer, et il avait peur de tomber dans ce piège que peu de nanas lui avaient déjà posé : l’amour. Merlin. Tomber amoureux d’Amanda Sotherby, de cette fille si … transparente ? Elle ne faisait jamais d’histoire, n’élevait pas la voix, ne sortait pas avec tout le château, pour le coup, elle était très loin de correspondre au modèle de filles avec lesquelles. Pour James, c’était la fille la plus intéressante qu’il ait jamais connu, mais pas pour les autres. Pour la plupart des gens, c’était cette nana qui n’avait rien à foutre chez les rouges et ors, qui aurait mieux fait d’être placée chez les Poufsouffle, car c’était la maison de ceux qui ne faisaient pas parler d’eux. Et voilà ce que pensait l’élève lambda du château : pourquoi le grand James Potter, deuxième du nom, fils des héros de la patrie Harry Potter et Ginny Weasley, capitaine de l’équipe de Quidditch des Gryffondors, si populaire, s’intéressait à Amanda Sotherby ? Elle, elle n’était qu’Amanda Sotherby, rien de plus ? Mystère. Personne ne le savait, pas même lui.  

Après l’ouverture de la porte sur Amanda, James avait perdu le fil du temps. Il avait foncé sur elle, dans un équilibre précaire, non favorisé par la foule qui le poussait de tous les côtés et par l’alcool qui lui brûlait encore la gorge. Et puis il l’avait touché, rendant l’air autour d’eux presque électrique. Le cœur dans sa poitrine battait à mille à l’heure, et l’ultime nœud dans son ventre était toujours là, bien présent, le narguant presque (« tu sais pas d’où je viens, hein, j’te fais chier, hahaha, cherche encore chéri ! »). Mais James n’avait pas de problème face au stress, même en face d’Amanda, et en plus la rougeur de ses joues pouvait passer pour l’alcool et la chaleur qui lui montait au cerveau. James avait donc plongé ses yeux dans les siens, s’y noyant presque tellement ils étaient beaux et captivants, et il lui dit qu’elle était belle – non non, pas belle … éblouissante.  A ce moment-là, il s’était dit que jamais de sa vie il n’avait autant pensé un compliment : Amanda l’éblouissait vraiment, dans tous les sens du terme, de par sa beauté qu’elle révélait plus chaque jour, mais par sa personnalité, aussi. Elle l’avait surpris, réellement, il n’aurait jamais pensé qu’elle aurait osé montrer un jour tous ses atouts. Qui eut cru qu’elle savait marcher sur de si hauts talons ? Qui aurait pensé qu’elle avait de telles fringues dans son placard ? Pas James, en tous cas – mais ça ne lui déplaisait pas. Bref, ce soir encore, il en avait appris sur la petite Sotherby.

« Toi aussi... »

James sourit ; elle le trouvait beau ? Eblouissant ? Et pourtant, il n’avait rien fait pour, sa tenue du soir n’avait pas vraiment été sa première préoccupation – évidemment, puisque sa première préoccupation avait été Amanda. Jean-Chemine, seul élément un peu élégant, cette veste noire offerte par son père, et encore, il ne l’avait même pas fermée. Ses cheveux devaient être ébouriffés vu qu’il ne s’était pas brossé (bon, en même temps il n’avait pas touché à un peigne depuis environ 200 ans), bref, il était un peu … comme d’habitude. Est-ce que ça signifiait qu’Amanda le trouvait éblouissant au quotidien ? Le cœur de James s’accéléra encore un peu à cette pensée ; Merlin ! ce qu’il était ridicule. Il baissa la tête un instant, puis la regarda à nouveau, la remercia à son tour, d’un « Merci » accompagné d’un de ses fameux sourires, et lui proposa de l’accompagner au buffet, ce qu’elle accepta. James se détendit un peu. Tout se passait bien. Il ne savait pas ce qu’il voulait qu’il se passe à cette soirée, mais en tous cas tout se passait pour le mieux. Elle s’accrocha à son bras, et ils avancèrent parmi la foule, qui les regardait avec des gros yeux, vers l’antre de la bouffe et de l’alcool : le buffet. Lui s’était empiffré de petits fours qu’il faisait passer à coups de whisky, mais peut-être voulait-elle autre chose ? Il allait jouer les maîtres de maison, tient, peut-être que ça allait détendre l’atmosphère, décrisper la jeune fille, qui semblait un peu plus tendue que quand ils se retrouvaient au détour d’une salle de classe, à papoter juste tous les deux.

« Alors, mademoiselle Sotherby, vous avez à votre disposition des centaines de petits fours succulents, faits à la manière des Dragées Surprises de Bertie Crochue, impossible de savoir quel goûts ils ont avant d’y avoir goûté ! »

James, pour illustrer ses propos, tendit le bras et en attrapa un au hasard, avant de le porter à sa bouche. Heureusement que c’était petit, parce que sinon il aurait eu du mal à déglutir. Il fit une grimace en sentant la nourriture descendre le long de son gosier, ferma ses yeux un instant, et décréta que pour faire partir le goût immonde qui venait d’envahir sa bouche, il finirait cul sec son whisky. Ce qu’il fit, il posa ensuite le verre sur la table et regarda à nouveau la jolie blonde :

« Carotte … Je déteste les carottes … berk. Bref, sinon t’as des valeurs sûres, comme des pizzas, c’est moldu, ça change pas de goût. Ou alors des bonbons … des milliers de bonbons. Et puis y’a de l’alcool. Je vais te servir de l’alcool, d’ailleurs. Ce soir, Amanda Sotherby ne sera pas seulement la plus sexy des nanas de la pièce, mais elle sera aussi la plus belle avec des joues rosies par l’alcool. »

Comment ça, l’alcool désinhibe ? Et comment ça, cette phrase n’avait pas beaucoup de sens ? Point du tout, c’est toi lecteur qui lit des choses qu’il ne faut pas lire, retourne au cours préparatoire. Bref,  revenons-en aux faits : James passe en revue les alcools du buffet. Vodka, Rhum, Tequila, Whisky pur-feu, bière au beurre … son regard défile sur tous les noms, avant de revenir sur l’un d’eux : tequila … Pas un alcool d’avant-garde, m’enfin, parfait pour des adolescents en chaleur, non ? Son regard s’illumine et il se déplace presque immédiatement pour aller chercher deux petits verres à shot. Il les pose ensuite devant la bouteille de tequila, près d’Amanda, et, concentré, il sert les deux verres à ras bord. Du bout des doigts, il en attrape un, le donne à Amanda – impossible de se défiler – et attrape à son tour le sien.

« A cette soirée ! »

Plus bourré, James aurait dit « A nous ! ». Mais peut-être qu’après encore quelques shots …



Dernière édition par James S. Potter le Lun 28 Oct - 9:59, édité 1 fois
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De l’assurance. Voilà sans nul doute ce dont Amanda aurait eu le plus besoin à cet instant précis. Et même pas seulement là, à cette soirée de décembre 2021 dans la Salle sur demande, mais en général. Une belle qualité qui lui aurait certainement facilité ses seize dernières années de vie et les nombreuses à suivre, et ce par bien des aspects. Ses parents s’y étaient escrimés pourtant, à faire d’elle une jeune fille fière et intelligente, instruite et cultivée. Pas forcément méchante, mais du moins ferme dans ses convictions et ses désirs. Sûre d’elle. Le genre de fille qui n’hésitait jamais une seconde le matin pour s’habiller, choisissant toujours une tenue sobre mais élégante, qui serait approuvée d’un simple coup d’œil appréciateur de la part de Madame Sotherby au moment de descendre pour le traditionnel petit-déjeuner familial. Le genre de fille qui gardait la tête haute, tout le temps, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente, un air toujours un peu snob sur le visage et dans la façon de se tenir –et pour cause, c’était justement l’essence même de la fille sûre d’elle version famille de sang pur riche anglaise–, qui marchait droit haut perchée sur ses talons, sans jamais hésiter un instant sur la direction, comme si elle savait parfaitement où aller en permanence. Comme si elle savait tout, de la météo de la semaine voire des dix prochains jours, au nom du hibou de telle vieille éminence du cercle fermé des sangs purs, à qui il ne faudrait pas manquer de demander des nouvelles au prochain gala ou pseudo réunion de charité de ce même cercle. Cette fille sûre d’elle correspondait à la vision que se faisaient les parents Sotherby de l’enfant parfaite. De leur digne héritière qui, bien que de sexe féminin, aurait tout de même réussi à se frayer un chemin dans le monde intolérant des sangs-purs, empli de scrupules et de préjugés, et surtout à y briller.

Les parents d’Amanda, sa mère en particulier, se mouraient devant les marques d’attention des gens de leur classe, cherchant à se hisser toujours plus haut dans cette société déjà très haute, au sommet. Faire partie de l’élite. Et partageant tous les deux le même but, ils ne lésinaient pas sur les moyens pour y parvenir, multipliant les apparitions aux cocktails prisés, toujours habillés des dernières créations des plus grands créateurs, et Madame Sotherby parée de bijoux qui ne laissaient aucun doute sur son rang social. Cette vie de faste et de luxe, permise par les revenus outrageusement scandaleux de Sotherby père dans l’entreprise d’enchères sorcière du même nom, en plus du massif héritage issu de la fortune dégagée par cette même entreprise, excluait en bonne partie leurs enfants. Pour tout dire, M. et Madame Sotherby s’étaient désintéressés totalement de leurs deux filles dès qu’ils avaient su qu’ils ne pourraient pas avoir de troisième enfant, et donc de chance d’obtenir enfin, après deux tentatives infructueuses, un héritier mâle. Un garçon qui deviendrait un jour un homme, garderait le nom de Sotherby tout en en sauvegardant l’honneur et la renommée, et reprendrait la tête de l’empire familial laissé par son père, le dernier héritier mâle avant lui. Mais une fois ce rêve déçu, leur dernier espoir réduit à néant par tous les médicomages et spécialistes divers qu’ils avaient pu consulter, le couple finit par jeter l’éponge. Ils n’auraient que deux filles : Amanda, et Abigail. Point à la ligne. Rien de suffisamment intéressant donc, pour y accorder plus de temps que le strict nécessaire. C’est ce qu’ils décrétèrent alors ; et depuis ce jour, qui correspondait aux huit ans d’Amanda et aux six d’Abby, leurs parents ne revinrent que très rarement à la maison, s’éternisant dans de longs voyages qui restaient assez flous aux yeux des deux fillettes, confiés aux soins de Louisa, leur nourrice. La seule qui eut réellement été là pour elles dans leur enfance, celle qui avait accueilli avec joie l’arrivée de leur première dent, qui les couchait le soir, les réveillait le matin, les consolait quand elles étaient tristes… Lorsque cette période d’absence avait commencé, Amanda avait pris sur elle. Elle s’était retenue pour ne pas craquer, chaque fois que ses parents lui adressaient un quelconque vague geste d’affection, une caresse sur le front ou le bras, sans la regarder, accompagnée de paroles évasives telles que « Sois sage, à bientôt », avant de disparaître sans laisser de trace. Elle avait serré les dents pour ne pas pleurer quand peu avant Noël, elle recevait une lettre avec un chèque d’une somme faramineuse, annonçant qu’encore une fois, cette année, ils ne seraient pas présents pour les fêtes de fin d’année. Et surtout, elle avait protégé Abby de son mieux, lui épargnant au possible tous les tracas concernant leurs parents et que ces derniers étaient incapables de gérer eux-mêmes. Ils ne donnaient jamais de date de retour, ne prévenaient jamais de leur arrivée non plus. Absents, voilà ce qu’ils étaient. Des parents absents, perpétuellement en déplacement, à l’autre bout du monde ou du pays, commerçant à qui mieux mieux… Inexistants dans la vie de leurs filles. Jusqu’aux huit ans d’Amanda ils avaient été là, pourtant, demeurant dans la demeure victorienne de Stratford la plupart du temps, lui faisant donner des cours particuliers par un précepteur, qui lui apprenait les bonnes manières, le respect de la hiérarchie due à son rang, ce qui se faisait et ne se faisait pas… La courtoisie la plus raffinée, de même que les goûts qui allaient avec. Mais Amanda, elle, n’en pouvait plus de tout cela. De cette hypocrisie permanente, ces convenances lourdes qu’elle jugeait plus qu’inutiles, ce risque de censure dans tout ce qu’elle disait, les autres membres du cercle des sangs-purs veillant scrupuleusement à chaque mot employé, craignant celui prononcé de travers qui jetterait la disgrâce sur la famille, et permettrait ainsi de discréditer les Sotherby, cette famille certes ancienne, mais qui connaissait un renouveau qu’il fallait absolument stopper, afin que d’autres familles moins connues puissent être mises en avant. Il n’y avait pas de compassion, pas de pitié dans ce monde. Et Amanda, déjà enfant, semblait l’avoir réalisé, et cherchait à tout prix à s’en émanciper. Elle n’en pouvait plus de ce nom qui l’étouffait, de ce regard qu’on portait sur elle chaque fois qu’elle arrivait quelque part, attendant de voir l’apparence et l’attitude d’une fille de son rang, qu’elle ne possédait pas, justement. Non, car elle était quelqu’un de simple, tellement simple. Et depuis petite, elle s’était évertuée à dissimuler sa classe sociale de son mieux, la refouler de manière à ce qu’elle ne ressorte jamais, ne se devine pas, peu importe avec qui elle se trouvait. Et avec un regard franchement objectif, elle avait pu se rendre compte qu’elle y était parvenue ; cela constituait sans doute sa seule fierté.

Alors non, Amanda Sotherby ne disposait pas de l’assurance qu’on aurait pu penser obligatoire, compte tenu de sa situation, qui était celle des filles de sang pur. L’assurance que ses parents auraient voulu lui voir. Parfois, les quelques rares semaines qu’ils passaient chez eux durant l’été, ou en avril, les parents d’Amanda essayaient tout de même encore de la formater comme ils le souhaitaient et l’avaient toujours voulu. Elle ne disait rien, et c’était justement cela qui les désespérait. Elle ne disait jamais rien, ne protestait jamais, n’ouvrait la bouche que pour des remarques polies ou des questions, mais jamais, au grand jamais, des réflexions ou paroles négatives. La sixième année avait déjà entendu sa mère, dans son enfance, se plaindre en privé, demandant à son mari dans une question rhétorique ce qu’ils avaient bien pu faire de mal pour mériter une telle enfant. Certes, Abby était son parfait opposé et méritait clairement sa place chez les Lions, mais elle était encore trop jeune pour que ses parents puissent en faire quelque chose. Et surtout, ce n’était pas l’aînée. Amanda avait bien sûr remarqué la lueur d’intérêt rallumée dans les yeux de son père en voyant sa fille cadette, qui s’était éteinte depuis bien longtemps pour elle-même ; mais la jeune fille n’en avait pas été jalouse. Horriblement blessée et laissée pour compte, oui, sans doute, mais au moins, Abby obtenait un peu de l’attention paternelle et maternelle qu’elles avaient tant recherché toutes les deux, sans jamais le formuler à voix haute ou l’avouer, de quelque manière que ce fut. La blessure avait cicatrisé, à défaut de guérir, et ce depuis quelques années à présent, lorsqu’Abby avait rejoint sa sœur à Poudlard, abandonnant derrière elle l’espoir de nourrir un jour une relation privilégiée avec ses parents. Une relation faite d’amour et d’affection.

Et Amanda était restée fidèle à elle-même, discrète et réservée. Oui, elle rougissait souvent ; oui, il était facile de la mettre mal à l’aise ; oui, elle ne regardait pas tout le temps les gens dans les yeux, mais ce n’était certainement pas parce qu’elle n’était pas franche ou qu’elle manquait de sincérité. Non, loin de là ; au contraire même. Mais elle détestait être le centre de l’attention, fuyait les fêtes plus qu’autre chose, et parlait peu. Raison pour laquelle ses camarades l’avaient catégorisée parmi les gens coincés, et maintenant, il lui était devenu pratiquement impossible de se défaire de ce préjugé. Au fond, inconsciemment, ce soir relevait un peu de ça. Tout au fond, bien qu’elle ne l’avoue sans doute jamais, Amanda avait envie qu’on la voie autrement qu’avec cette habituelle étiquette qui ne la quittait jamais, accentuée par la grosse paire de lunettes en écaille qu’elle portait régulièrement en cours. Que les gens cessent enfin de se demander ce qu’elle faisait chez les Gryffondors –car oui, nul doute que cette question revenait dans leur esprit chaque fois qu’ils la voyaient, et ce depuis qu’ils l’avaient rencontrée ou presque–, et qu’ils se disent que ce soir, elle n’était pas coincée, elle n’était pas timide, et elle n’était pas inexistante. Voilà.

Et bien sûr, dans les gens, qui englobaient tous les élèves présents à cette soirée, il y en avait un en particulier. Un dont l’avis comptait plus que celui de n’importe qui d’autre. Un qu’elle souhaitait réellement impressionner. Un pour qui, en vérité, elle avait choisi d’étouffer sa nature ce soir, s’était fait violence pour sortir affronter le cadre des soirées qui lui était encore très peu familier. Un seul garçon, dont elle était tombée éperdument amoureuse. James Sirius Potter. C’était insensé, complètement insensé. De tous les garçons présents dans le château, de son année ou de l’année supérieure, la jeune fille s’était éprise du seul qui ne pourrait jamais s’intéresser à elle. Du moins, de ce point de vue. James Potter était le fils de Harry et Ginny Potter, neveu d’Hermione et Ron Weasley, les sauveurs du monde magique. Et ne serait-ce que ce titre lui conférait déjà une réputation au sein du château, et qu’il satisfaisait plutôt bien, correspondant très largement aux attentes qu’on avait de lui, du fait qu’il était en plus le petit-fils d’un maraudeur. James faisait clairement partie des incontournables du château ; le Gryffondor que tout le monde connaissait, admirait –en s’en cachant ou pas–, que les garçons enviaient pour ses notes, ses scores au Quidditch, les filles avec qui il sortait ; et que les filles désiraient plus que tout. Et Amanda était tombée dans le cliché le plus stupide qui soit. La coincée amoureuse du beau gosse de l’école. Rêve, douce illusion qui emplissait toutes les histoires d’amour des romans pour adolescentes pré pubères, moldues comme sorcières.

Sauf qu’Amanda refusait que cela s’arrête là. Elle avait profondément, sincèrement envie de croire que James ne montrait pas à tout le monde ce qu’il était réellement en-dessous de cette surface de déconneur permanent ; et surtout, elle avait envie de croire qu’elle, la Gryffondor-coincée-qui-n’a-rien-à-faire-là, pouvait prétendre connaitre cette partie de James qui était inconnue au reste du monde. Aussi étrange que cela paraisse, être auprès de James n’était pas difficile. C’était même plutôt l’inverse ; parler à James était simple. Quand ils étaient tous les deux, Amanda se surprenait à parler, parler encore, elle qui était si peu loquace d’habitude, sans se retenir. Elle riait avec lui ; mais ils discutaient aussi de sujets sérieux, sans que cela ne choque ni l’un ni l’autre. Pour sûr, au début, quand ces conversations avaient commencé à s’ajouter les unes aux autres, devenant finalement fréquentes, Amanda finissait toujours par se demander si elles avaient bien été réelles. Si James et elle avaient été capables de discuter comme ça un bon moment, contents de pouvoir parler librement, et au fond, simplement heureux d’être l’un avec l’autre. Libérés de ces préjugés qui leur pesaient à tous les deux, loin du regard désapprobateur des autres élèves. Car oui, dans leur cas, on pouvait clairement dire que leur environnement social leur empoisonnait la vie, et les retenait en quelque sorte prisonniers de faire ce que bon leur semblait. Car la jeune fille y croyait sincèrement ; si ni l’un ni l’autre n’avait eu de réputation à tenir dans le château –bien que la sienne ne soit pas vraiment d’une importance extrême, elle se contentait juste de rester fidèle à ce que les autres pensaient d’elle, en ne faisant pas de vague, jamais–, ils auraient pu pouvoir s’afficher ensemble, en tant qu’amis. Et personne n’y aurait prêté attention. Mais justement, ils ne le pouvaient pas. Cette soirée était bien l’exception, et justement, c’était son cadre même qui permettait qu’ils s’adressent la parole ainsi ; après tout, la plupart des élèves présents étaient en train de s’amuser, bien trop préoccupés par eux-mêmes pour s’intéresser à eux, à l’autre bout de la salle. Et puis, les effets de l’alcool commençaient à se faire sentir dans les divers groupes éparpillés un peu partout.

Décidant d’oublier une bonne fois pour toutes la robe qu’elle portait et ce que son apparence ce soir induisait publiquement, la Rouge & or se concentra sur James, et uniquement lui. Ce n’était pas difficile en même temps, pas quand son cœur battait aussi vite et fort, et quand le jeune homme se trouvait aussi près. Elle l’aimait, alors qu’y aurait-il pu y avoir de plus important que lui dans cette pièce, au point d’attirer son attention mieux que lui ? Rien, c’était évident. Dans un état légèrement second, Amanda avait pris le bras que James lui proposait, et l’avait laissé la guider un peu jusqu’au bar où ils pourraient se restaurer. Tout ça sans s’attarder sur les autres une seconde ; elle savait qu’il suffirait de capter un regard d’une fille jalouse pour que ça soit fini, sa belle assurance de ce soir ruinée. Car justement, si elle était précisément différente maintenant de d’habitude, c’était parce que la robe qu’elle portait, et la démarche qu’elle adoptait, lui conféraient une assurance factice, artificielle, qu’elle n’éprouvait absolument pas en réalité, mais qui pour ce soir, devrait suffire. Ensuite, telle Cendrillon, cette princesse de contes moldus, elle s’en irait, délaissant derrière elle son apparence de femme fatale et l’attitude qui y avait été attachée, le temps d’une soirée…

Mais ce moment n’était pas encore venu, après tout, elle venait d’arriver ! Il lui restait encore de bons moments à vivre à cette soirée dans cette Salle, en compagnie de James… Peut-être même lui volerait-elle un baiser, attribuant cela à l’alcool et ses ravages, si jamais il s’en souvenait après. Elle n’osait y penser, craignant de rougir à cette seule idée. Le blush sur ses joues ne cachait malheureusement pas tout… Un sourire ravi aux lèvres, même peut-être un peu béat, sans qu’elle ne le réalise, Amanda écouta James lui présenter les mets proposés. Des espèces de dragées qu’il goûta lui-même, pour lui montrer qu’elles réservaient plein de surprises, avant d’afficher une mine dégoûtée ; il était visiblement tombé sur une saveur qui ne lui plaisait pas particulièrement. La mine d’Amanda devint progressivement soucieuse, en même temps que James virait presque au vert, dégoûté par ce qu’il venait d’avaler. Il prit juste après une rasade d’alcool pour faire passer le goût ; Amanda devina à la couleur du liquide qu’il s’agissait de whisky pur feu. Et c’est justement cela qui lui rappela qu’elle aussi devait boire, à cette soirée. Sinon, où était l’intérêt ? Elle était aussi venue pour s’amuser, non ? Et c’était le meilleur moyen de montrer à James qu’elle avait réellement l’intention de s’éclater, de délaisser son statut de coincée qui lui collait à la peau, pour ce soir au moins. Elle avait envie de croire qu’elle en était capable.

« Ça va ? » demanda-t-elle aussitôt après que James ait bu son verre.

Elle ne pouvait s’en empêcher, c’était totalement elle, ça ; sincèrement inquiète, même quand il n’y avait pas de raison. Cela dénotait bien qu’elle tenait à lui, et elle espérait qu’il n’avait pas deviné à quel point. Sinon, elle pourrait définitivement faire une croix sur lui et les chances de se rapprocher de lui encore un peu plus dans le futur. Tentant de se recomposer une expression plus neutre –il n’y avait pas mort d’homme, elle ne voulait pas paraître encore plus cruche face à lui–, elle ne put toutefois pas empêcher la surprise d’envahir ses traits lorsqu’il avoua détester les carottes.

« Oh ! » lâcha-t-elle sans se retenir. Elle rougit cette fois, détourna les yeux avant de répondre timidement : « Moi aussi je déteste ça. Personne n’a jamais compris pourquoi ; ça dure depuis toujours. Et les potirons aussi. Je sais, c’est bizarre pour une anglaise… »

Elle s’interrompit, honteuse de réaliser qu’elle parlait trop. Et voilà, James avait le pouvoir de la transformer en moulin à paroles… Aussi stupide des remarques comme celle qu’elle venait de faire soient-elles, Amanda ne racontait jamais à personne des choses sur elle… Ses amies, bien sûr, en connaissaient, mais même à elles, elle ne disait pas tout. La faute à sa timidité excessive, encore une fois. Mais avec James, c’était différent. Avec lui, elle avait l’impression qu’elle pouvait parler de tout. Qu’il n’y avait pas de tabou. Qu’elle pouvait même se confier sans craindre qu’il ne la juge. C’était étrange, comme impression, surtout en sachant qu’ils ne se connaissaient que très peu, au final. Retrouvant un semblant de contenance après l’anecdote qu’elle avait laissé échapper, Amanda sourit à James, le regardant droit dans les yeux, et s’apprêta à acquiescer avec plaisir lorsqu’il proposa de lui servir de l’alcool, lorsque ses paroles suivantes la prirent totalement de court.

« Ce soir, Amanda Sotherby ne sera pas seulement la plus sexy des nanas de la pièce, mais elle sera aussi la plus belle avec des joues rosies par l’alcool. »

Pour le coup, son cœur rata un battement. Elle fut incapable de répondre dans l’immédiat, rougit furieusement. Son cœur accéléra encore, et là, ce fut comme si une part d’elle insoupçonnée, une audace venue d’on ne sait où, provoquée par les ondes de cette soirée, avait pris possession d’elle, tout à coup. Doucement, Amanda pencha la tête, un sourire charmeur aux lèvres, ne quittant pas James des yeux. Et elle dit finalement, un brin joueuse :

« Je boirai volontiers, pourvu que le plus beau garçon de la soirée m’accompagne. »

Bim. C’était dit ; les mots avaient quitté ses lèvres, l’attitude ne faisait que les appuyer ; Amanda ne pouvait plus revenir en arrière. Là, cette fois, il lui fallait clairement un verre. Elle allait faire comme lui, boire pour oublier, mais pas le goût de la carotte, juste celui beaucoup plus intense de la honte. Elle craignait d’être cramoisie. Qui était cette fille qui venait de parler ? Mais qu’est-ce qui lui avait pris, bon sang ? Trop tard pour faire machine arrière, maintenant. Surtout que l’attitude qu’elle venait d’avoir, le temps de quelques secondes, ressemblait beaucoup à celle des ex-petites-amies connues du lion… Nul besoin de chercher plus loin ; le pourquoi du comment se trouvait là. Inconsciemment, la blonde voulait plaire à James, qu’il pense à elle autrement qu’en une vague connaissance voire amie, mais petite-amie potentielle. Et là, voilà qu’il la trouvait belle ? Pour Amanda, c’était un signe. La soirée s’annonçait vraiment bien. Des papillons dans le ventre, elle redressa la tête, sans cesser de sourire à James, se perdant dans son regard turquoise. La couleur de ses yeux était vraiment impressionnante, si claire, belle, et rare… Nul doute que c’était cela qui faisait craquer chez lui, d’autant plus que la nuance si particulière de ce regard magnifique tranchait avec le brun de ses cheveux, ébouriffés en l’instant, comme bien souvent, partie intégrante de son look ravageur. Il n’y avait pas à dire, Amanda était amoureuse d’un des plus beaux garçons de tout Poudlard… Réduisant sans doute à néant ou presque ses chances de l’obtenir. Enfin, impossible n’était pas ce soir… Amanda remercia James lorsqu’il lui tendit un verre, ne sachant absolument pas quel alcool il contenait. Tant pis, ce n’était pas l’important. Elle trinqua avec lui :

« Oui, à cette soirée ! » dit-elle doucement, un sourire malicieux aux lèvres.

Après quoi elle prit une bonne gorge de son verre, pressant les paupières en le reposant pour se retenir de tousser, alors que le liquide se frayait un passage dans son œsophage, brûlant tout sur son passage. Avec un effort de volonté, la Gryffondor parvint à plaquer un sourire sur ses lèvres en catastrophe, et secoua légèrement sa longue chevelure blonde bouclée, toute brillante. Elle se surprit même à osciller doucement de gauche à droite, puis de droite à gauche, fredonnant la chanson qui passait dans la pièce, tandis que de nombreux jeunes se pressaient sur la piste de danse, déjà déchaînés.

« Je n’aurais jamais pensé qu’il y aurait autant de monde. » dit-elle en balayant la pièce du regard, avant de revenir à James, souriante.

« Je ne regrette pas d’être venue… » ajouta-t-elle, avant de détourner les yeux. Parce que tu es là, s’empêcha-t-elle d’ajouter à voix haute, se contentant de le penser. Masquant son trouble, Amanda but encore une gorgée de sa tequila, puisque c’était manifestement ce dont il s’agissait. L’alcool commençait déjà à faire ses effets…



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Si on regardait Amanda et James de loin, comme ça, on se disait qu’ils étaient peut-être les deux personnes qui se ressemblaient le moins au monde. Il était d’ailleurs presque impossible de croire que tout deux aient été répartis dans la même maison ; en effet, James était populaire, bavard, insolent, téméraire, alors qu’Amanda était beaucoup plus discrète, et disons qu’elle n’aimait pas autant se faire remarquer que le garçon. Et pourtant, aucun des deux n’aimait les carottes, n’était-ce pas le meilleur des hasards ? Et ils avaient quelques amis en commun, comme par exemple Nicholas – à tout hasard. Et puis de toute façon, on n’a pas besoin de se ressembler comme deux gouttes d’eau pour être les meilleurs amis du monde ! Prenez la légende Lily Evans et Severus Rogue : rien ne les rapprochait, tout Poudlard se demandait même pourquoi ils étaient si proches ; et pourtant, ils étaient les meilleurs amis du monde, et Rogue avait même été fou amoureux d’elle, lui restant fidèle jusqu’à sa mort. N’était-ce pas le parfait exemple pour montrer qu’Amanda et James pouvaient être amis ? Pas que James aie suffisamment le melon pour se déclarer descendant à la fois de Lily et de Rogue, m’enfin tout de même, il fallait se rendre à l’évidence, il y avait quelques éléments communs dans cette histoire ! Et quel paradoxe ça faisait : Si Amanda était Lily, alors James était … Rogue ! Rien d’anormal à leur amitié, alors (tout ce que je vous raconte là, c’est évidemment tout ce que James junior se répète le soir dans son lit pour se rassurer sur la normalité de ses sentiments envers Amanda). Et pourtant, les regards qui pesaient sur eux dans la salle sur demande prouvaient le contraire. On pouvait lire dans les yeux des gens l’incompréhension : que faisait James avec l’ex de son meilleur ami ? Pourquoi la faisait-il boire ainsi ? Et pourquoi un tel sourire était planté au milieu de son visage. C’était comme si personne ne s’en doutait, comme si personne ne voyait ce lien invisible mais plus fort que du titane qui les unissait.

Amanda avait ajouté à sa déclaration qu’elle n’aimait pas non plus le potiron. En effet, bien étrange pour une anglaise. Sa mère préparait les meilleures tartes au potiron de toute l’Angleterre. C’était une recette de famille, Molly Weasley, sa grand-mère, l’avait transmise à tous ses enfants, mais James était intimement persuadé que quoi que tous ses oncles puissent dire, c’était Ginny Weasley qui faisait les meilleures de la famille. Pas de blague sur les femmes qui cuisinent mieux que les hommes, Charlie Weasley et ses plats d’animaux tout aussi mystérieux que lui étaient la preuve du contraire, mais les tartes, c’était elle qui les faisait le mieux, voilà tout.

« Je te ferai goûter la tarte au potiron de ma mère, je te jure qu’après ça, tu changeras d’avis … »

Comment ça James était bien sûr de lui ? Pas du tout, il était juste terriblement certain des capacités culinaires de sa génitrice, n’était-il pas le fils parfait ? Et comment ça, Amanda avait le droit de ne pas aimer le potiron ? Bien sûr qu’elle en avait le droit ! Mais pour la tarte … Ce n’était pas pareil. C’était juste trop bon, rien à voir avec le potiron. Bref, arrêtons de parler cuisine. Evidemment, James ne se rendait pas compte de ce qu’il venait de dire, il n’avait pas saisi qu’il venait en gros d’inviter Amanda chez lui, et pourtant c’était cela qu’il s’était représenté dans sa tête, quand il avait dit cela : les Weasley-Potter à table, peut-être accompagnés de quelques cousins (et Merlin savait qu’il n’y avait que l’embarras du choix dans la catégorie « cousins »), avec en invitée d’honneur Amanda Sotherby, assise à côté de James bien sûr, dégustant tous en chœur une part de tarte au potiron préparée par Ginevra. Quelle belle image, n’est-ce pas ?
Bref, après cette réflexion, James proposa quelques rafraichissements à Amanda, ne manquant pas de glisser un petit compliment au passage – à la James Potter, sinon ça ne comptait pas. La jeune fille, comme prévu, rougit, tandis que James laissait son cœur s’accélérer. Il ne pouvait s’empêcher de voir en elle et en toutes ses actions des signes de l’intérêt qu’elle lui portait. Si ça se trouve, il interprétait tout mal, si ça se trouve elle n’en n’avait rien à faire de lui, mais il était d’un naturel extrêmement optimiste, alors c’était forcément cela, n’est-ce pas, il lui plaisait !

« Je boirai volontiers, pourvu que le plus beau garçon de la soirée m’accompagne. »

Le cœur de James manqua au moins vingt battements tandis qu’il observait Amanda rougir de son audace. Il baissa ses yeux à son tour, se répétant le compliment mille fois dans son crâne. Merlin. Il fallait qu’il se reprenne, ou un filet de bave allait finir par lui couler au coin de la lèvre. Alors il servit un verre à la jeune femme, un petit shot de tequila, et il s’en servit un pour lui aussi. Il décida de trinquer à la soirée, et Amanda suivit. Il porta le verre à ses lèvres, et engloutit le liquide en une gorgée, se brûlant l’œsophage. Déjà, il sentait l’alcool lui monter au cerveau, désinhibant ses sens. Il n’en n’avait cure, à vrai dire, puisqu’il était terriblement bien, et en on ne peut meilleure compagnie. S’il s’était douté que ça allait si bien se passer, peut-être aurait-il moins stressé… M’enfin, maintenant au moins, il était bien, parfaitement bien.
Il observa un instant la salle autour d’eux, qu’il avait eu tendance à oublier ces dernières minutes. Les gens étaient déchaînés. En bons adolescents, ils semblaient presque tous bourrés, se déchaînaient tous sur la piste de danse, heureux de vivre. James adorait les fêtes, car même au moment où untel se mettait à vomir, il avait vraiment l’impression de profiter de sa vie. Parce que c’était bien cela, le but de vivre, n’est-ce pas ? Profiter de ce qui nous est offert. Certains ont eu le malheur de naître en plante, ou même en fourmi, James était né en homme, la créature la plus puissante de l’univers, il devait remercier ce don tous les jours en le vivant au maximum ; c’était sa philosophie de la vie, en tous cas. Et les autres personnes de la pièce semblaient eux aussi vivre selon la même loi. Tant mieux.

« Je n’aurais jamais pensé qu’il y aurait autant de monde. Je ne regrette pas d’être venue… »

Amanda souriait, et James ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle avait le plus beau sourire du monde. Une petite voix au fond de son crâne lui disait qu’il n’était peut-être pas très objectif sur la situation, mais qu’importe, il le pensait tout de même. Amanda était la plus belle fille qu’il connaissait, et ce soir elle avait choisi d’être avec lui, et personne d’autre. Bien qu’il ne savait pas si c’était à cause de l’alcool, James rougissait à cette pensée : Amanda l’avait choisi lui parmi tous les autres garçons présents dans la pièce ; il était terriblement chanceux, il fallait le dire, et beaucoup semblaient le jalouser. Il se pavanait, comme d’habitude, parlant fort, avec ses mains, de sorte qu’on les remarque ; il aurait pu gueuler : « Regardez-nous ! », ça aurait certainement fait le même effet. Et évidemment, le taux d’alcoolémie dans le sang n’aidait pas. Mais ça n’avait pas l’air de déplaire à Amanda, elle ne l’avait en tous cas pas fait taire pour le moment.

« Ma cousine m’aurait tué si j’étais pas venu. Mais je suis content que toi, tu sois là. La fête n’aurait pas été la même sinon … »

Carrément pas, même. James aurait passé les quatre heures obligatoires (parce que pour sa cousine, il serait au moins resté jusqu’à minuit) sur un canapé, buvant comme un trou, puis il serait rentré directement à son dortoir, de mauvaise humeur, et il se serait probablement réveillé le lendemain avec la gueule de bois, ce qui l’aurait rendu d’encore plus mauvaise humeur. Bref, heureusement, Amanda était venue. Il devait maintenant honorer sa présence, car grâce à elle il passait une excellente soirée, et il était certain que ça durerait encore le lendemain, gueule de bois ou non (aurait-il pu plus se tromper ? Certainement pas, mais nous ne sommes pas censés savoir ce qui va se passer, donc taisons-nous). Comment allait-il faire ? Aucune idée, il aviserait, comme d’habitude. James était un homme du futur, disons-nous, il disait toujours « on verra d’main ». Procrastinateur, me dites-vous ? Un peu, mais ce n’était pas tout à fait ça. Il ne remettait jamais au lendemain ses devoirs, par exemple. Mais il n’aimait pas prévoir, certainement parce qu’il avait trop peur d’être déçu du futur. Quand on lui demandait ce qu’il voulait faire « plus tard », il était soudain très mal à l’aise. Est-ce qu’il suivrait les traces de son père en devenant auror ? Ou celles de sa mère en faisant carrière dans le Quidditch ? Ou aiderait-il ses oncles dans la boutique de Farce et Attrape familiale ? Ou peut-être bien qu’il changerait complètement de voie … Il n’en savait rien, et préférait ne pas se poser la question. Après tout, il risquait de mourir à tout moment, autant vivre la vie qu’il avait sous la main plutôt que de prévoir celle qui arriverait, n’est-ce pas ?

Bref, ne parlons pas de mort, mais plutôt de ce que fit James après cela. Il observa Amanda finir son verre – c’était un shot, elle n’allait pas mettre douze ans pour le finir – et lui prit des mains quand ce fut fait. Elle lui en servit un second, à lui aussi, et une nouvelle fois, il le fit glisser le long de sa gorge en une gorgée. L’alcool hérissa ses poils tandis qu’un frisson lui parcourait le dos. La musique se fit d’un coup plus fort dans ses oreilles. Si elle était réellement plus forte ou si c’était juste un effet de l’alcool, James n’en n’avait aucune idée, et à vrai dire il s’en fichait un peu. Ce qui l’importait, c’était la musique qui lui fit fermer les yeux un instant et se trémousser sur place. Et puis, d’un coup, il rouvrit les yeux, un grand sourire aux lèvres, l’air mutin. Il posa son verre sur le buffet, et fit ensuite glisser sa main droite le long du bras d’Amanda, pour enfin lui prendre la main. Il noua les doigts aux siens, le cœur battant à mille à l’heure (Merlin, ce que c’était bon d’être le courageux de l’affaire, qui faisait le premier pas), et fit :

« Allez, finit de boire et je t’emmène danser, histoire de les faire jaser encore un peu … »

En effet, voir Amanda Sotherby et James Potter ensemble … disons que ça déliait beaucoup de langues. Mais certainement à cause de l’alcool, James n’en avait rien à faire. Il attira Amanda sur la piste de danse, ses doigts toujours attachés au siens, et une fois qu’ils étaient au milieu de la pièce, il posa sa main libre sur sa hanche, et laissa la musique lui emplir les oreilles. Les années 2020 fournissaient de la très bonne musique. Son père le faisait toujours rire quand il passait ses tubes des années 90/2000, merci papa, mais non papa, on n’écoute plus ça maintenant papa, laisse-moi choisir papa. Puis, James plongea ses yeux dans ceux, magnifiques, d’Amanda. Il pouvait s’y perdre, il en était sûr. Il souriait, certainement un peu béatement, laissant son corps bouger au son de la musique, sentant celui d’Amanda tout près du sien, à peine séparé par des fines couches de vêtements. Merlin, il faisait chaud, d’un coup, non ? Encore l’éternelle question : était-ce l’alcool ou Amanda ? Amanda, certainement, même si se l’avouer n’était pas une action qu’il ferait tout de suite.

Et puis soudain, James se rappela la présence du nœud qu’il avait dans le ventre, et dont il ignorait la provenance. Maintenant, c’était comme s’il se rapprochait petit à petit de son cœur, qui battait fort, très fort, trop fort. Plus son corps se rapprochait de celui d’Amanda, plus le nœud se rapprochait de son cœur. Quelle sensation étrange. Comment la faire partir ? En avait-il d’ailleurs vraiment envie ?

Avait-il vraiment envie de faire disparaître cette sensation qui lui disait qu’il était fou amoureux d’Amanda Grace Sotherby ?
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