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« Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina

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Mieux qu'une vélane

Tahanie S. Weatherly
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Tahanie S. Weatherly

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MessageSujet: « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina Icon_minitimeDim 6 Jan - 16:22

« Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina 400701masl07lively « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina Mini_120812055937798618

Tahanie
&
Séraphina


    Il n'est pas aisé de dormir lorsque l'on a l'esprit occupé, ça l'est encore moins quand on n'a point envie de fermer les yeux et quand ces deux effets sont combinés il est impossible de dormir. Vous comprendrez donc pourquoi, ce soir là, la jolie Tahanie ne trouva pas le sommeil. Elle y arrivait de moins en moins ces derniers temps, trop de mauvaises choses venaient assaillir ses pensées. Tahanie avait une douleur dans la poitrine qui ne la quittait jamais, c'était comme si son cœur allait exploser car trop étroit pour contenir toute sa tristesse. Elle n'osait plus fermer les yeux, de peur que ses cauchemars viennent la hanter encore une fois. Depuis quelques temps c'était toujours le même rêve qu'elle faisait : sa mère, si fragile, gisait dans le jardin familial. Son père était à ses côtés et lui caressait les cheveux, sa baguette à la main, des étincelles vertes en sortant encore. Il se retournait alors et fixait Tahanie de ses grands yeux sombres, qu'il avait transmis à sa fille, avec un sourire mauvais et, dans un élan, lançait un Avada Kedavra sur elle. C'est à ce moment qu'elle se réveillait, tout le temps, et elle mettait quelques temps avant de retrouver ses esprits. Après avoir cauchemardé, elle n'arrivait jamais à se rendormir. Tahanie rattrapait ce sommeil perdu en cours, d'Histoire de la Magie généralement.

    Ce soir, Tahanie n'avait pas envie de dormir. C'était un soir où elle était bien trop triste et dégoutée d'elle même pour envisager de s'endormir. Il fallait qu'elle sorte de ce dortoir où ses colocataires dormaient déjà profondément, cet environnement paisible l'oppressait. Elle devait sortir et monter tout en haut du château, à la tour d'astronomie, comme chaque soir où ça n'allait pas. La jeune femme sortit doucement de ses draps, ne défaisant même pas son lit. Ses pieds minuscules foulèrent silencieusement le sol du dortoir et la jolie Tahanie se leva sans bruit. Le souffle apaisé de ses camarades ne fut même pas troublé par le bruit que la jeune femme fit en cherchant dans l'obscurité sa baguette et l'objet qui allait lui servir plus tard : une petite lame brillante que Tahanie rangea dans son décolleté. Puis la jeune femme sortit silencieusement du dortoir, en fermant délicatement la porte. Elle se retrouva donc dans la salle commune aux couleurs de sa maison, avec un feu apaisant qui ronflait dans la cheminée. Après avoir vérifié qu'aucun élève ne se trouvait dans la pièce, Tahanie la traversa à pas de loup et passa la porte qui reliait la salle commune des Serpentards aux cachots lugubres de Poudlard.

    A peine Tahanie eu franchit la porte qu'elle regretta déjà de ne pas avoir pris ni gilet ni souliers. En effet, la jeune femme n'avait pour seul vêtement qu'une petite nuisette blanche lui arrivant à mi cuisses. Ses longs cheveux noirs aux belles ondulations n'étaient absolument pas coiffés et Tahanie était dépourvue de maquillage. Pourtant elle n'en restait pas moins d'une grande beauté, plus belle encore au naturel qu'avec sa couche de superficialité habituelle. Ainsi vêtue, on aurait pu la prendre pour un petit ange tant elle paraissait pure et innocente : la vérité était bien sûr toute autre. Sortant sa baguette, la jolie Tahanie prononça du bout des lèvres la formule du Lumos afin d'avoir un rayon de lumière au bout de ce précieux bout de bois. Puis, après avoir vérifié qu'aucun préfet ou professeur ne se trouvait dans les parages, la belle avança silencieusement jusqu'à la porte menant au hall d'entrée. Prudente mais pas angoissée, Tahanie était devenue championne dans l'art de parcourir le château sans être vue. De toute façon, qui aurait pu voir ce frêle petit bout de femme traverser la nuit ?
    La jolie Serpentard ne mit pas longtemps à rejoindre l'endroit qu'elle voulait atteindre, autrement dit la tour d'Astronomie. Tahanie connaissait tous les passages secrets de Poudlard, presque aussi bien que si elle avait eu la carte du Maraudeur. Voilà bien longtemps que la jeune femme, qui à ses débuts n'étaient qu'une petite fille, sortait de son dortoir la nuit pour se promener dans le château ou à Pré-Au-Lard. Les buts de ses fugues étaient variés : fumer, boire, aller à une fête, trouver une compagnie des plus charmantes ou alors parfois, et cela était bien plus grave, la jeune et jolie demoiselle s'exilait pour se mutiler.

    C'était le cas ce soir là, car la douleur et le dégout qu'éprouvait Tahanie étaient bien trop forts. Arrivée tout en haut de la tour, la jeune femme ne commença pas son affaire tout de suite. Elle se pencha pour observer le ciel étoilé, c'était la pleine lune ce soir. Tahanie avait toujours aimé cette phase de la lune plus que les autres, sans parvenir à expliquer pourquoi. Ainsi éclairée par l'astre lunaire, la demoiselle ressemblait encore plus à un ange. Posant sa baguette à terre après avoir prononcé la formule du sort Nox, Tahanie monta sur le muret de pierre qui séparait le sol du vide. Debout, à des centaines de mètres du sol, la jeune femme pouvait tomber à tout instant mais cela ne lui faisait pas peur. Un simple coup de vent pouvait la faire précipiter dans le vide, mais c'est ce qu'aimait la Serpentard : la mort était plus une vieille copine qu'une ennemie. En y pensant, Tahanie sentit son coeur se serrer. Elle s'assise sur le rebord du mur puis se laissa glisser le long des pierres glacées. Tout en se recroquevillant sur elle même, telle une enfant perdue dans la nuit, la jolie jeune femme sortit sa lame de rasoir rangée précieusement dans son décolleté.

    La Serpentard observa un instant cet objet, regardant son reflet à travers. Que voyait-elle en fait, chaque matin dans son miroir ? Personne ne le savait, beaucoup pensaient le savoir mais ils étaient bien loin de la vérité. Quand on l'observe comme ça, on a l'image d'une femme qui s'aime et qui a conscience de sa beauté et surtout qui joue de celle-ci pour obtenir ce qu'elle veut. Mais en réalité, à chaque fois que Tahanie croisait son reflet, le dégout, la honte et la culpabilité lui sautaient à la gorge. Qu'était-elle devenue ? Une femme attirante certes, mais que personne ne désirait pour ce qu'elle est réellement. Personne ne pouvait l'aimer pour sa personnalité, puisque même son père ne l'aimait pas et que sa mère, en qui elle avait confiance, avait tenté de se suicider et de laisser sa fille seule sans amour. Comment avait-elle pu vouloir abandonner sa fille unique ?
    En songeant à cela, les larmes étaient montés aux yeux noirs, terriblement envoûtant habituellement, de Tahanie. Elles dévalaient actuellement ses joues pâles, tandis que la jeune femme venait de poser la lame contre la peau de son avant-bras droit. Il y avait déjà quelques entailles cicatrisées à cet endroit là, marques d'anciennes séances de scarification. Tahanie "choisit" un endroit dépourvu de traces et appuya sur la lame, qui entailla la peau de la jolie demoiselle. Le sang ne mit pas longtemps à couler, la douleur se faisait sentir mais Tahanie n'arrêta pas. Il fallait qu'elle se punisse d'être ce qu'elle est, elle qui se sentait responsable de la tentative de suicide de sa mère et du désamour de son père, qu'elle trouve une extension à sa douleur. Ainsi, en état de vulnérabilité profonde, qui aurait pu la surprendre ? Personne ne montait jamais ici, ce ne serait pas différent cette nuit.
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Princess S.

Séraphina C. Black
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MessageSujet: Re: « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina Icon_minitimeLun 7 Jan - 22:47

Tahanie&Séraphina



La fête battait son plein cette nuit-là dans la salle sur demande, et, au milieu de la piste, Séraphina se déhanchait au son de la musique rock qui retentissait alors. Organiser cette fête avait vraiment été une bonne idée de la part des septièmes années de Serpentard. Cela permettait à la jeune femme de souffler un peu, d’oublier tout ce qui pouvait lui poser problème en ce moment. Et il y en avait malgré tout. Mais pour le moment, elle n’y pensait pas. A cette soirée, elle avait fait sensation. Il faut dire qu’elle avait passé une bonne partie de la fin d’après-midi à se préparer. Elle était vêtue d’une robe longue, violette claire, et avait laissé ses longs cheveux blonds choir en cascade le long de ses épaules après les avoir lissé avec soin. Quelques bouclettes venaient les parcourir par-ci par là, ce qui leur donnait vraiment un effet naturel. Elle portait une paire de boucle d’oreille couleur or ainsi qu’une chaine, de la même couleur. Son visage était recouvert d’un fond de teint pâle, lui donnant un air encore plus angélique qu’à l’accoutumé. Pour trancher avec cela, elle avait décoré ses yeux d’une touche d’eye-liner et d’un fard à paupière violet. Ses lèvres quant à elles étaient parfaitement dessiné grâce à un crayon et était recouverte d’un gloss rose, assez clair. Pour clôturer le tout, elle avait il y a de cela longtemps découvert un sort qui permettait de faire scintiller sa peau l’espace de quelques heures et ce l’était appliqué ce soir là. Elle portait une paire de talon haut de couleur or, mais cela ne l’empêchait par pour autant de danser, loin de là même. Au milieu de la piste, elle semblait comme un poisson dans l’eau, virevoltant, se déhanchant, mais toujours avec grâce. Elle était entourée par un bon nombre de personne, et notamment quelques charmants jeunes hommes et leur lançait de temps à autre des regards envoutant, les invitant à la rejoindre d’un signe de la main. Cependant jusque là aucun n’avait osé. Il faut dire que tous la connaissait de réputation et qu’elle savait se rendre inaccessible lorsqu’elle le voulait. Un jeune homme tenta enfin de sortir du lot et l’approcha, en apparence en toute confiance en lui, mais elle sentait bien qu’il était timide.

« Approche, je ne vais pas te manger tu sais… » lança-t-elle d’un ton mystérieux mais sensuel à la fois.

Pour elle, tout cela n’était qu’un jeu bien sûr. Elle jouait à la séductrice, elle jouait à l’inaccessible lorsqu’elle le voulait mais malgré tout elle avait entièrement conscience de ses actes et n’était pas idiote au point de s’offrir au premier venu. Pour l’heure, elle affichait un visage parfaitement innocent, contrastant avec les paroles plus qu’équivoques qu’elle venait de prononcer. L’adolescent, un Serdaigle un an plus jeune qu’elle si elle ne se trompait pas, vint la rejoindre et lui tendit sa main, pour l’inviter à danser. Elle sourit et l’attrapa venant se coller tout proche de lui, à quelques centimètres à peine de son visage. La jeune femme n’attendit pas qu’il fasse le premier pas, elle continua à danser, toujours plus belle, toujours plus sensuelle au fil des secondes qui s’écoulaient. Cependant, à chaque fois qu’il tentait quelque chose, mettre une main sur sa hanche par exemple, elle se dérobait, s’éloignant de quelques pas en riant puis revenant vers lui, à nouveau charmeuse. Cela l’agaçait, elle le sentait bien, il la voulait pour lui, et là, maintenant.  Mais cela ne lui importait guère. La seule chose à laquelle elle pensait, c’est s’amuser. Cependant son camarade ne l’entendit pas de cette oreille puisqu’il l’attrapa brusquement pour venir la coller contre lui. Séraphina grimaça. Il empesait l’alcool.

« Lâches-moi. Tout de suite lâcha-t-elle, soudain redevenu sérieuse.
Quoi, c’est pas ce que tu recherchais depuis tout à l’heure ? T’aimes bien quand les hommes te protège non ? Quand ils entourent leur bras autour de toi… Un peu comme ça en fait… »

La gifle vint s'écraser avec violence contre le visage du Serdaigle sans même que Séra' n'ait pu réfléchir à son geste. Cela manquait de classe, certes, mais il l’avait énervé. Elle ne voulait plus jouer maintenant. Non mais pour qui la prenait-il !? Il fallait qu’il sache voir les limites aussi, elle aimait jouer, certes, mais elle n’était pas une fille facile, loin de là.

« Lâches-moi ! répéta-t-elle, ses yeux devenus ausis froid que la glaçe. Non mais pour qui est-ce que tu m'as pris ? Je ne suis pas n'importe qui, rappelles-t-elle à l'avenir si tu veux éviter d'avoir des problèmes. Tu croyais vraiment que j'allais faire quoi que ce soit avec toi? Tu es vraiment pitoyable sérieusement. »

Sans attendre de réaction particulière, la jeune femme bouscula violemment l’adolescent qui n’eut pas vraiment d’autre choix que de reculer de plusieurs pas. Elle tourna les talons et sortit de la salle sans demander son reste. Elle n’avait plus aucune envie de faire la fête maintenant. Elle voulait juste être seule. Eh oui, Séraphina est une personne lunatique, un évènement en apparence sans gravité comme celui-ci peut la mettre dans une colère noire. Et c’est exactement ce qu’il venait de se produire. La première chose qu’elle fit, une fois hors de la salle sur demande fut de retirer ses talons, elle ne devait pas se faire remarquer. L’heure du couvre-feu était dépassée désormais, et depuis de longues heures même. La jeune femme marcha donc pieds-nus jusqu’à l’endroit où elle savait qu’elle pourrait être seule : la tour d’Astronomie. La seule personne qui pourrait sûrement avoir l’idée de venir ici à une heure aussi tardive c’était Josh, et elle savait qu’il ne serait pas là ce soir. Elle traversa donc la salle de cour et déboucha sur la partie extérieure de la tour. Il faisait froid ce soir, heureusement, en prédiction de cette sortie Séraphina avait emporté une petite couverture, qu’elle avait pliée dans son sac. Elle la sortit et la mit sur ses épaules, souriant sous la sensation de la chaleur qui l’envahissait. Elle avança de quelques pas, sortant une cigarette au passage. La jeune femme avait attrapé la mauvaise manie de fumer il y a de cela un ou deux ans maintenant, et il est vrai qu’elle avait bien du mal à s’en défaire désormais. Cependant elle n’eut pas le loisir de le faire ce soir-là car, au moment où elle allait porter la cigarette à ses lèvres, une sensation l’envahit avec une telle violence qu’elle se plia en deux, la respiration coupé. Une souffrance, une vive souffrance, comme la jeune femme n’avait pu en voir que quelquefois dans sa vie. Et heureusement car Merlin comme cela pouvait lui faire mal. Séraphina sentait les larmes quitter ses yeux petits à petits pour dévaler son visage de porcelaine, et elle se sentait beaucoup trop mal pour faire quoi que ce soit pour les arrêter. C’était souffrance était juste… atroce. Elle avait l’impression qu’elle la portait en elle, qu’elle la traversait, qu’elle était là, dans tout son corps. La douleur était morale, mais physique également. Et le pire, c’est que des deux la jeune femme ne savait pas ce qui était le plus douloureux. La souffrance morale était telle qu’elle aurait eu envie de crier pour l’extérioriser pour qu’elle quitte son corps qui semblait devenu bien frêle, bien trop petit pour supporter tout cela. *Calme toi Séra, ça n’est pas toi qui ressent cela, c’est quelqu’un d’autre, calme toi* se répétait-elle inlassablement. Elle ferma les yeux et se força à respirer profondément, s’imaginant dans une bulle, une bulle protectrice qui empêcherait toute émotion extérieure de l’atteindre. Dans un moment comme celui-là c’est encore la seule chose qu’elle pouvait faire pour éviter de souffrir. Cela sembla marcher et la jeune femme sentit la douleur quitter petit à petit son corps, telle qu’elle y était entrée. Elle souffla de soulagement et essuya son visage d’un geste rapide de la main. Maintenant que ça allait mieux il fallait qu’elle maintienne cette protection, parce qu’elle n’était pas sûre de pouvoir supporter un assaut de douleur tel que celui-ci une deuxième fois sans défaillir. Cela plus les effets de l’alcool la faisaient se sentir vraiment mal. Elle savait que la migraine n’allait pas tarder à arriver mais faisait son possible pour la retenir.

Séraphina s’avança lentement le long de la tour d’Astronomie. Une personne était là, à quelques mètres d’elle en train de souffrir comme jamais la jolie blonde n’avait ressenti de souffrance et sa curiosité naturelle la poussait à aller voir, au moins pour s'assurer que ça n'était pas un de ses proches, ou une personne qu'elle connaissait.  L'intense souffrance que S. ressentait n'était pas due à des êtres extérieurs, c’était une honte de soi-même, un dégoût même, une culpabilité immense. A cela s’ajoutait également une douleur physique qui elle, semblait temporaire. Lorsqu’elle découvrit enfin qui était cette personne, la jeune femme ne fut même pas surprise, juste réellement choquée : Tahanie. Bien sûr. Elle allait mal, et cela ne datait pas d’aujourd’hui, Séraphina l’avait toujours senti. Mais elle n’avait jamais pensé que ça puisse être à ce point. La sixième année était recroquevillée sur elle-même en bas du muret de la tour, elle ne semblait pas encore avoir remarqué qu’elle n’était pas seule. Elle fixait un objet que la jeune femme identifia seulement lorsqu’elle fut tout près d’elle. Un rasoir, avec une lame tranchante. C’était donc cela la douleur physique. Elle était en train de se faire du mal, cela était certain maintenant. Séraphina ne parla pas tout de suite, elle laissa d’abord passer quelques secondes, durant lesquelles elle tenta du mieux qu’elle put de solidifier le bouclier imaginaire qu’elle avait formé et qui l’empêchait pour le moment de ressentir les émotions de Tahanie. Cela lui permettrait d’aider la jolie brune plus facilement, sans risquer de couler avec elle. La jolie brune avait froid, cela était certain au vue de son expression, de ses joues rougit et de ses lèvres devenues presque blanche. A voir la façon dont elle était vêtue, une simple nuisette blanche, cela n’était pas étonnant.

« Bonsoir Tahanie, tu devrais rentrer, tu as l’air morte de froid murmura Séraphina d’une voix douce. »

Elle se doutait que l’accueil qu’allait lui réserver la sixième année serait pour le moins glacial, mais elle s’en moquait totalement. Maintenant qu’elle avait vu l’état dans lequel elle était, il était beaucoup trop tard pour reculer. Elle ne pouvait pas faire semblant d'ignorer cela en toute connaissance de cause, c'était purement et simplement impossible. Non pas que Séraphina soit d'ordinaire très altruiste et encline à aider son prochain, c'était d'ailleurs plutôt le contraire en général, mais là c'était différent: elle connaissait Tahanie, elle pouvait même dire qu'elle l'appréciait. Elle était dans l'entourage de Charlotte et elle ne comptait pas la laisser ainsi. Aussi étrange que cela puisse paraitre lorsqu'on la connaissait, elle avait envie de l'aider, réellement.


Dernière édition par Séraphina C. Black le Dim 6 Juil - 15:43, édité 1 fois
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Tahanie S. Weatherly
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MessageSujet: Re: « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina Icon_minitimeMer 1 Mai - 15:08

« Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina 400701masl07lively « Parfois, les plus beaux sourires peuvent cacher de grands secrets, les plus beaux yeux peuvent avoir pleuré durant des heures » ✞ Séraphina Mini_120812055937798618

Tahanie
&
Séraphina


    Ce sang écarlate coulant le long du bras de Tahanie contrastait avec la peau diaphane de la jolie Serpentard. Les moldus auraient pu faire le rapprochement avec l'un de leurs personnages de contes, Blanche-Neige, tant la jeune femme semblait être le sosie de cette princesse aux cheveux d'ébène et à la peau blanche telle la neige. Pourtant il ne semblait pas il y avoir de fin heureuse pour notre princesse Tahanie, celle-ci n'arrivait d'ailleurs pas à se projeter dans l'avenir tant ce dernier lui semblait vide d'espoir. A chaque fois qu'on lui demandait comment elle se voyait dans dix ans un long silence suivait, car serait-elle seulement encore vivante dans dix ans ? Et si elle l'était encore, quelle vie aurait-elle ? Autant de questions que Tahanie ne préférait pas se poser, de peur des réponses.
    Au fur et à mesure que le sang peignait son bras d'un beau rouge sombre, le passé de Tahanie lui sautait à la gorge. La jeune femme se revoyait enfant, quand elle ne comprenait pas encore tout : quand elle n'avait pas encore idée de ce qu'elle allait devenir. Rapidement les addictions s'étaient enchaînées : cigarette, alcool, drogue, scarifications ... Elle avait même fini par arrêter de manger mais rien n'y faisait, aucun châtiment n'était à la hauteur de la punition qu'elle méritait. Certains diront que le suicide était sa dernière option mais c'est faux, jamais Tahanie n'avait pensé au suicide : c'était une solution lâche, c'était prendre la fuite et Tahanie n'était pas une fille lâche. Même détruite de l'intérieur elle continuerait à se tenir debout avec cet air hautain que tout Poudlard lui connaissait, orgueil latino oblige. La seule chose dont Tahanie était fière, c'était son talent pour le mensonge et la dissimulation. Personne ne se doutait de ce qu'elle subissait, personne ne l'avait jamais vu en position de faiblesse et même au plus haut de la hiérarchie de Poudlard on ne se doutait de rien. En y pensant, un léger sourire vint traverser ses lèvres tandis qu'elle appuyait encore plus sur la lame incrustée dans sa chair. Tahanie s'était arrêtée de pleurer, malgré la douleur physique et morale qui la traversait : une Weatherly ne devait pas pleurer, jamais. Pleurer signifiait être faible et ça, Tahanie ne le voulait pas.

    Les longues boucles brunes de la jeune femme tombaient en cascade sur ses frêles épaules, maigre réchauffement pour Tahanie qui était frigorifiée. Mais cela ne la dérangeait pas, elle avait toujours préféré le froid à la chaleur. En effet le froid faisait sentir à la jeune femme qu'elle était encore vivante, ces picotements sur la peau elle ne ressentait que lorsqu'elle avait froid. Ses joues avaient rosies à cause de la température glaciale, ainsi on aurait pu confondre Tahanie avec une petite poupée de porcelaine. Sa beauté pouvait presque faire oublier l'action horrible qu'elle était en train de commettre. Et pourtant, cela faisait bien un quart d'heure maintenant qu'elle se mutilait à l'aide de sa lame de rasoir ; lame qu'elle avait piqué à son père il y a quelques années maintenant. C'était comme un symbole, comme si c'était son géniteur lui-même qui punissait Tahanie de la sorte. Mais ce n'était rien en comparaison des 16 ans d'existence que la jeune femme avait passé sans amour et sans reconnaissance de la part de son père, ce grand avocat sorcier admiré et respecté par tous. S'ils savaient ... s'ils savaient que cet homme n'était qu'un bourreau qui avait fait plonger deux femmes dans la souffrance. Tahanie n'était pas la seule personne détruite chez les Weatherly, Marilena sa mère était elle aussi bien à plaindre. Sa tentative de suicide avait surpris tout le monde, Mr Weatherly le premier. Tout le monde, sauf sa fille. Lorsque celle-ci cria à son géniteur qu'il était responsable de cet acte désespéré, ce dernier pensa que sa fille avait un problème. Si seulement elle n'en avait qu'un ... quel idiot !

    Alors que Tahanie se torturait le coeur, le corps et l'esprit, une silhouette apparue dans la tour d'Astronomie. Absorbée par ses pensée, la jolie brune n'avait pas pris conscience que d'un moment à l'autre elle allait être découverte. Ce n'était pas n'importe qui qui s'approchait en direction de la jeune femme, c'était une demoiselle que Tahanie connaissait très bien pour n'être autre que la meilleure amie de Charlotte : Séraphina Black. Les deux jeunes femmes s'entendaient plutôt bien car elles se ressemblaient sur de nombreux points : fêtardes, séductrices ... Mais cela n'allait guère plus loin. Séraphina était bien l'une des dernières personnes que Tahanie aurait voulu croiser dans un moment pareil. La jolie blonde s'approchait de plus en plus de la frêle brunette, dans un des moments où elle était le plus vulnérable. Alors, lorsque la douce voix de Séraphina se fit entendre dans un murmure à quelques centimètres d'elle, Tahanie sursauta en faisant tomber son instrument de torture. La meilleure amie de Charlotte se tenait tout près d'elle, en robe de soirée et avec une couverture sur les épaules, une cigarette à la main. Qu'avait-elle dit ? Morte de froid ... A vrai dire les pensées morbides de Tahanie lui en avaient fait complètement oublier la température extérieure. Il est pourtant vrai que ses mains et même tout son corps étaient complètement gelés. Mais, de quoi elle s'occupait elle ? Avait-elle compris à quelle occupation Tahanie était affairée ? Si Séraphina était au courant, jamais Tahanie ne se le pardonnerait. Après tout, elle était la meilleure amie de Charlotte et il semblait évident que la blonde allait tout lui raconter. S'en était fini de la réputation de garce séductrice de la jolie Tahanie. Cette dernière leva les yeux vers Séraphina, qui n'avait pas bougé d'un centimètre, et avec une lueur de défi dans le regard elle lui répondit :

    - Bonsoir Séraphina, je te remercie de t’inquiéter : tout le monde n'est pas aussi prévoyant que toi mais ne te préoccupe pas de moi, je vais très bien et je ne suis absolument pas morte de froid. Tu es bien jolie ce soir Séraphina, comment était la fête ?

    En disant ces quelques mots, Tahanie s'était relevée et se tenait à présent debout face à Séraphina qui était quand même plus grande qu'elle. La lame de rasoir gisait toujours aux pieds de Tahanie, celle-ci n'avait pas cherché à la dissimuler, pas plus que son bras ensanglanté d'ailleurs. La demoiselle était prête à assumer l'acte qu'elle était en train de commettre, tant pis si cela devait lui coûter sa réputation et sa fierté : la jeune femme n'avait pas l'habitude de fuir face aux problèmes. Au contraire, elle les affrontait toujours et ce, même si cela allait surement la tuer un jour.
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